- Faire des exercices d’aérobie pourrait prévenir le brouillard mental lié à la chimiothérapie.
- Les participantes, atteintes de cancer et sous chimiothérapie, ont fait trois séances hebdomadaires pendant 12 à 24 semaines soit pendant la chimiothérapie soit à la fin du traitement.
- Celles qui ont fait ces exercices pendant la chimiothérapie ont observé une amélioration de leurs capacités cognitives.
Le brouillard cérébral - ou chemobrain en anglais - peut être un effet secondaire de la chimiothérapie qui se caractérise par divers symptômes : confusion, troubles de la concentration, de la mémoire ou du langage, etc.
Faire des exercices d’aérobie diminue le brouillard cérébral
L’activité physique est recommandée pour réduire ces symptômes. Mais d’après une nouvelle étude publiée dans la revue Cancer, les exercices d’aérobie seraient particulièrement efficaces pour prévenir le brouillard cérébral causé par la chimiothérapie.
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont demandé à 57 femmes atteintes de cancer du sein de stade I à III et qui commençaient une chimiothérapie de faire régulièrement des exercices d’aérobie pendant 12 à 24 semaines. Selon l’Institut de cardiologie d’Ottawa, au Canada, il y existe plusieurs types d’exercices d’aérobie : la marche rapide, le vélo, la natation, la course à pied ou encore la danse.
Dans le détail, 28 participantes ont commencé l'entraînement au début de leurs traitements et 29 à la fin de leur chimiothérapie. La fréquence était de trois séances par semaine dont la durée variait entre 20-25 et 40 minutes. Dans la salle de sport, il y avait des tapis de course, des vélos classiques et elliptiques.
En parallèle, des évaluations de leurs fonctions cognitives ont été réalisées avant le début de la chimiothérapie et après la fin de celle-ci, de deux manières : par des tests neuropsychologiques et des évaluations autodéclarées via des questionnaires.
Exercices d’aérobie pendant la chimiothérapie : un effet bénéfique
Résultats : Les 28 femmes qui ont régulièrement fait des exercices d’aérobie pendant la chimiothérapie ont observé une amélioration de leurs capacités cognitives comparativement à celles qui n’en avaient pas fait. Néanmoins, après la fin de chimiothérapie, les tests neuropsychologiques montraient des capacités cognitives similaires dans les deux groupes.
“Nous préconisons une collaboration entre différents secteurs (universitaires, de santé, de conditionnement physique et communautaires) pour développer des programmes d’exercices spécialement conçus pour les femmes atteintes d’un cancer du sein, indique Jennifer Brunet, l’une des auteures de l’étude, dans un communiqué. Ces programmes devraient être faciles à faire et à mettre en œuvre à grande échelle, pour rendre les bienfaits de l’exercice plus accessibles à toutes les femmes confrontées aux défis du traitement du cancer et de la guérison”.
Selon la Fondation cancer du sein du Québec, les symptômes du brouillard cérébral diminuent généralement dans les 9 à 12 mois suivant la fin de la chimiothérapie. Cependant, 10 à 20 % des patients peuvent avoir des effets à long terme.