- On va passer à l'heure d'hiver dans la nuit du 26 au 27 octobre. À trois heure du matin, l'horloge reculera d'une heure.
- Une nouvelle étude confirme que le changement d'heure a un impact sur la durée du sommeil.
- Toutefois, il est de courte durée et varie selon les sexes.
Au cours de cette nuit du 26 au 27 octobre 2024, nous passerons à l’heure d’hiver. Les horloges reculeront de 60 min à 3 heures du matin. Nous sommes ainsi beaucoup à penser que nous allons alors gagner une heure de sommeil.
Des travaux de l’université de Bristol sur l’impact des changements d'heure saisonnier remettent en cause cette idée populaire et réconfortante. Les chercheurs assurent dans leur article publié dans la revue Journal of Sleep que la durée du sommeil baisse aussi bien au passage à l'heure d’été que d’hiver. Toutefois, bonne nouvelle : l’impact est de courte durée.
Passage à l’heure d’hiver : seulement 30 min de sommeil en plus
Pour évaluer l’impact sur la qualité de nos nuits, les chercheurs ont analysé les données de sommeil des moniteurs d'activité portés par 11.800 Britanniques lors de chaque changement d’heure de 2013 à 2015. Les analyses ont révélé que les gens dormaient environ une heure de moins le dimanche du passage à l’heure d’été que les dimanches précédents et suivants.
Mais plus surprenant, les volontaires ne profitaient pas (ou ne pouvaient pas profiter) des 60 minutes supplémentaires de sommeil lors du passage à l’heure d’hiver. En fait, ils n’avaient dormi qu’une demi-heure de plus le jour même par rapport à la semaine précédente ainsi que la suivante.
Mais, la perte aigüe de sommeil était de courte durée. Les scientifiques assurent, en effet, qu'il y avait globalement des preuves de rattrapage du sommeil par la suite pour les deux types de changements d'heure.
"Bien que de courte durée, la perte de sommeil observée lors du passage à l’heure d’été dans cette étude a de graves conséquences sur la santé, car une seule nuit de perte de sommeil a été associée à un déclin de la santé mentale et physique. En outre, la recherche a montré que les changements d'heure eux-mêmes sont associés à une augmentation des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des accidents de la route et de la dépression", précisent les auteurs dans un communiqué.
Changement d’heure : un impact différent selon les sexes
L’étude a également montré que l'effet du changement d’heure sur le sommeil différait selon le sexe. "Les hommes avaient tendance à dormir davantage en semaine après les deux changements d'horloge, bien que cela soit plus prononcé au printemps. En revanche, ce modèle de rattrapage de sommeil n'a pas été observé chez les femmes. Elles dormaient souvent moins les jours de semaine après que l'horloge ait bougé", indique l’équipe de recherche.
Les scientifiques avancent que cette différence pourrait s’expliquer par la prévalence plus importante d’insomnie et de troubles du sommeil au sein de la gent féminine. Ils pensent que ces problèmes sont exacerbés par les changements d'horloge.