- Le phtalate de benzyle et de butyle (BBP) est un produit utilisé dans nombreux produits comme les emballages alimentaires ou les jouets pour enfants.
- Le BBP pourrait toutefois avoir un impact sur la fertilité.
- Des chercheurs américains ont récemment constaté que le BBP pourrait endommager la qualité des ovules et induire ainsi des anomalies chromosomiques.
Utilisé principalement comme agent plastifiant, on retrouve le phtalate de benzyle et de butyle (BBP) dans de nombreux produits plastiques comme les emballages alimentaires ou les jouets pour enfants. Il est aussi utilisé pour la fabrication de peintures, de laques ou d’encres. Selon l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), il pourrait avoir des effets toxiques sur les fœtus et est susceptible de nuire à la fertilité.
Exposition au BBP : des ovules avec un nombre incorrect de chromosomes
Pour compléter de précédentes recherches sur le BBP et son interférence avec les hormones, des chercheurs de la Harvard Medical School (États-Unis) se sont récemment intéressés aux effets de cette substance chimique sur les cellules sexuelles et son impact sur la reproduction ainsi que le développement humains.
Au cours de ces travaux publiés dans la revue PLOS Genetics, l’équipe américaine a testé une série de doses de BBP sur des vers de l’espèce Caenorhabditis elegans. L’objectif a été de déterminer des changements anormaux au sein des ovules des invertébrés. Les scientifiques ont alors observé que l’exposition au BBP a provoqué un stress oxydatif et des ruptures dans les brins d’ADN chez les vers, ce qui a conduit à des ovules de moins bonne qualité avec un nombre incorrect de chromosomes.
Les dommages du BBP sur la reproduction humaine
D’après les conclusions, le BBP est un produit très toxique qui impacte la reproduction animale, mais également humaine. En effet, les vers Caenorhabditis elegans métabolisent le BBP de la même manière que les mammifères, et ils sont affectés par des niveaux de BBP similaires à ceux observés chez l’homme. Ces invertébrés sont donc des modèles intéressants pour évaluer les dommages de cette substance chez l’homme.