Depuis la rentrée, les élèves de 5ème peuvent, tout comme l’année dernière, sous réserve de l’accord écrit des deux parents, se faire vacciner gratuitement contre le papillomavirus, qui est responsable de nombreux cancers (col de l’utérus, vulve, vagin, ORL, anus…), au sein de leur collège. Pour l’année 2025-2026, le gouvernement prévoit d’étendre cette campagne de vaccination contre le HPV. En effet, le 28 octobre, l’exécutif a déposé un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. D’après ce texte, il propose de vacciner "de manière simultanée" les collégiens contre le papillomavirus et contre les infections invasives à méningocoques.
Méningocoques : "une reprise de la circulation" et "une évolution des souches"
La raison ? "Les données épidémiologiques récentes montrent une reprise de la circulation des méningocoques en France et simultanément une évolution des souches." Pour rappel, ces bactéries, dont les plus fréquentes en France sont de groupe B, C, W et Y, sont normalement présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. Si, le plus souvent, les méningocoques, qui se transmettent par voie aérienne ou par la salive, n’entraînent pas de pathologies particulières, dans certains, ils peuvent "provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies qui peuvent être mortelles ou laisser des séquelles importantes", signale le ministère de la Santé.
"Une dose" vaccinale "contre les sérogroupes A, C, W, Y" pour "les adolescents de 11 à 14 ans"
Étant donné que la "coadministration" des vaccins est possible, le gouvernement suggère d’organiser "une campagne combinée HPV-Méningocoques". D’après les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), il est préférable de "vacciner, selon un schéma à une dose, les adolescents de 11 à 14 ans contre les sérogroupes A, C, W, Y, indépendamment de leur statut vaccinal antérieur." Jusqu’à présent, le vaccin contre les méningocoques n’était pris en charge qu’à 65 % par l’Assurance Maladie et le reste était souvent remboursé par les complémentaires santé. Cependant, dans le cadre de cette future mesure, ce dernier "sera remboursé à 100 % par l'Assurance Maladie", tout comme celui du papillomavirus, selon le ministère de la Santé.