ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Les "pouches" vont être interdits en France

Tabagisme

Les "pouches" vont être interdits en France

Par Geneviève Andrianaly

Alors que le mois sans tabac approche, la ministre de la Santé annonce l’interdiction des sachets de nicotine, qui sont plébiscités par les jeunes.

Adam Bartosik/iStock
Les "pouches" sont des sachets de nicotine à placer entre la lèvre et la gencive.
La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, veut les interdire à la vente "avant la fin de l’année."
Ces produits provoquent des "syndromes nicotiniques aigus parfois sévères", qui se traduisent par des vomissements, des convulsions, des hypotensions ou des troubles de la conscience.

Récemment apparus sur le marché, les "pouches" sont des sachets de nicotine en tissu perméable, qui ne contiennent pas de tabac mais des fibres de polymères imprégnées de nicotine, selon l’Anses. Pour rappel, la nicotine est la molécule responsable des syndromes de manque et de dépendance. Tout comme le snus, ces petits sacs, parfois aromatisés, sont à placer entre la lèvre et la gencive pour une diffusion de la substance à travers la muqueuse buccogingivale. En 2023, l’autorité sanitaire signale que les "pouches" "n’entrent actuellement dans aucune règlementation spécifique en France ou en Europe."

Syndromes nicotiniques : de plus en plus d’ados intoxiqués après la consommation de "pouches"

Cependant, le 29 octobre, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a annoncé que ces produits vont être prochainement interdits. "Le marketing de ces sachets de nicotine est directement ciblé vers les jeunes et je souhaite que nous puissions protéger notre jeunesse. (…) Je suis très préoccupée car les centres anti-poisons reçoivent de plus en plus d’appels d’adolescents pour des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères, en lien avec la consommation des pouches", a-t-elle expliqué dans un entretien accordé au Parisien.

L’année dernière, l’Anses avait appelé à une vigilance particulière envers les sachets de nicotine. Elle avait rapporté que la majorité des personnes intoxiquées après leur consommation était âgée entre 12 et 17 ans. "Ces adolescents ont présenté des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères : vomissements prolongés avec risque de déshydratation, convulsions, troubles de la conscience, hypotension ayant nécessité un remplissage vasculaire", peut-on lire dans le communiqué.

Arrêter la commercialisation des sachets de nicotine "avant la fin de l’année"

La membre du gouvernement a ajouté que "ce sont des produits dangereux car ils contiennent des fortes doses de nicotine." En effet, la consommation régulière de nicotine contenue dans ces produits expose au développement d’une dépendance à moyen et long terme. Ainsi, "c’est de notre devoir d’en interdire la commercialisation", a déclaré Geneviève Darrieussecq. Elle se fixe cet objectif "avant la fin de l’année. (…) Un texte d’interdiction sera publié dans les prochaines semaines."