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Maladie chronique

Polyarthrite rhumatoïde : les couples soudés sont moins impactés par la maladie

Les couples qui font face ensemble à la polyarthrite rhumatoïde, gèrent mieux la maladie et sont moins stressés que ceux qui sont moins soudés lors du parcours de soins.

Polyarthrite rhumatoïde : les couples soudés sont moins impactés par la maladie Ridofranz/istock




L'ESSENTIEL
  • Les couples dont l'un des partenaires souffre de polyarthrite rhumatoïde qui font face à la maladie ensemble, avaient moins de détresse psychologique et de meilleures relations, selon une nouvelle étude.
  • Pour les chercheurs, leurs résultats montrent l'importance de l'adaptation dyadique, le processus d'adaptation qui se produit entre les couples confrontés à la maladie d'un partenaire.
  • Les chercheurs avancent qu'il serait interessant de donner des outils au patient et à son partenaire pour renforcer leur adaptation dyadique.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui provoque des déformations et des destructions progressives des articulations handicapantes. Ainsi, cette pathologie impacte fortement le quotidien du patient, mais également par effet domino celui de ses proches.

D’ailleurs, le partenaire joue un rôle essentiel dans la lutte contre cette maladie débilitante. Une étude des chercheurs de Flinders University montre que les couples faisant face à la polyarthrite rhumatoïde ensemble connaissent moins de détresse psychologique et moins de problèmes relationnels.

Polyarthrite rhumatoïde : les couples soudés sont moins anxieux

Pour cette étude publiée dans la revue The Journal of Rheumatology, les chercheurs ont évalué l'adaptation dyadique - c’est-à-dire les moyens qu’ils adoptent pour faire face au diagnostic : collecte d’informations, partage des sentiments, engagement dans le parcours de soins - de 163 couples dont l’un des partenaires souffre de la polyarthrite rhumatoïde. En plus de prendre en compte cette mesure, les chercheurs ont interrogé les volontaires sur le niveau de douleur, de stress, de dépression et d’anxiété. Le bien-être de leur partenaire a aussi été évalué.

Les analyses des données ont montré que les participants souffrant de polyarthrite rhumatoïde qui avaient une adaptation dyadique plus forte, ont signalé des niveaux de dépression, d’anxiété et de stress plus faibles ainsi qu’une meilleure qualité relationnelle. En revanche, ceux qui présentaient une gestion dyadique négative, affichaient des taux de dépression, d'anxiété et de stress plus élevés. La qualité relationnelle de ces couples moins unis était par ailleurs plus faible.

Constat assez similaire chez les conjoints. Les partenaires soudés avec leur partenaire malade, avaient une relation de meilleure qualité que ceux ayant signalé une gestion dyadique négative.

Maladie chronique : renforcer l’adaptation dyadique du couple

Face aux données recueillies, l’auteure principale Dr Manasi Murthy Mittinty confirme que l’adaptation dyadique est un facteur prédictif important de l'ajustement à la maladie et du bien-être du patient. "Travailler ensemble en tant que couple est crucial pour gérer les défis auxquels ils sont confrontés lorsqu'un des partenaires a une maladie, en particulier dans la polyarthrite rhumatoïde", note la spécialiste dans un communiqué.

Pour améliorer le bien-être et la qualité de vie des personnes souffrant de la pathologie articulaire, l'experte pense qu'il est important de prendre en compte le couple, pas seulement le patient. "En examinant la dynamique interpersonnelle des couples aux prises avec des maladies chroniques, nous espérons améliorer considérablement la qualité de vie des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de leur conjoint", explique la scientifique.

Il serait ainsi intéressant, selon elle, de donner des outils au patient et son partenaire pour renforcer leur adaptation dyadique lors de la gestion de la maladie. Cela pourrait aider à “améliorer les résultats en matière de santé mentale et la qualité des relations des couples”, conclut Dr Manasi Murthy Mittinty.

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