Dans le cadre de la transplantation cardiaque, 3 hommes sur 10 reçoivent un coeur féminin. Certaines études estimaient qu'une greffe d'un coeur d'un autre sexe réduisait les chances de survie après l'intervention. C'est faux, affirme une publication de JACC : Heart Failure. Loin d'être une question de sexe, la réussite d'une greffe de coeur dépend avant tout de la proximité de taille entre l'organe retiré et l'organe reçu. Cette étude a été menée par l'université du Maryland (Etats-Unis) sur plus de 31 000 adultes ayant subi une opération de ce type.
« Le problème de la différence de sexe chez les receveurs masculins se révèle uniquement reliée à une différence de taille, et un coeur féminin de taille approprié fait aussi bien qu'un coeur de même taille de donneur masculin, » signale l'étude. En effet, ce n'est pas le sexe du donneur qui influence le résultat de l'opération, mais bien la taille de l'organe implanté. Le coeur d'une personne adapte le débit sanguin aux besoins du corps. Si l'organe greffé est trop petit, la survie du receveur est mise en danger. En moyenne, les patients qui ont reçu un coeur plus petit qu'il ne fallait risquent davantage de décéder un an après la greffe (25%) et 5 ans après (20%). Il est plus fréquent qu'un coeur de femme soit plus petit que celui d'un homme.
L'étude dénonce également un problème dans l'estimation de la taille du coeur chez le receveur. Les médecins prennent en compte les données physiques et morphologiques du patient. Selon le Dr Reed, l'auteur principal, affiner les estimations en y ajoutant l'âge, le sexe et la forme physique du patient permettrait de mieux déterminer à qui donner quel organe. « Tous les organes récoltés vont être implantés, et utiliser notre algorithme pour mieux associer le donneur et le receveur ne fera que permettre aux organes d'être implantés à des patients qui sont plus compatibles avec ces organes », déclare-t-il à medpage today. Cela devrait donc améliorer les taux de réussite des transplantations cardiaques
Source : medpage today