Il ne s'agit pas d'une mauvaise blague belge, mais d'une étude très sérieuse menée par l’Université de Gand (Région flamande) auprès de 1 054 couples hétérosexuels âgés de 18 à 65 ans. D'après ses conclusions, certains hommes dont les épouses ont un plus gros salaire qu'eux vivraient très mal cette situation.
Trop de ménage plombe le moral des hommes
En effet, d'après ces travaux, « dans les ménages à deux revenus, le fait que la femme travaille à temps plein peut provoquer plus d’agitation et une moins bonne santé mentale chez son partenaire, et ce d’autant plus si la femme perçoit un salaire plus élevé que l'homme », explique le professeur en sociologie à l’Université de Gand, Piete Bracke, dans les médias belges.
Par ailleurs, cette morosité un brin machiste, est également visible dans d'autres situations de la vie familiale. Ces mêmes hommes ont présenté davantage de symptômes dépressifs lorsqu’ils assuraient la majorité des tâches ménagères au sein du foyer. Et malheureusement pour vous mesdames, ce constat n'a pas été relevé chez les femmes faisant davantage de tâches domestiques que leurs compagnons.
La crainte d'une perte de statut
Pour expliquer ces résultats, les auteurs de l’étude expliquent que ces hommes craignent de perdre leur statut, leur autorité et leur autonomie au sein du couple. « Ils ont apparemment beaucoup de difficultés à accepter que leur partenaire puisse gagner mieux leur vie qu’eux et à inclure les tâches ménagères dans leurs responsabilités quotidiennes », écrivent les scientifiques.
Des résultats étonnants selon les scientifiques
Enfin, cette conclusion en fera peut-être tousser certains, ou plutôt certaines, mais Piete Bracke, principal auteur de l'étude, confie avoir été surpris par ces résultats. « Nous avions décidé de mener cette étude afin de démontrer que nous étions sur la voie d’une société égalitaire entre les sexes. Mais nous en sommes encore loin », confie-t-il. « L’égalité des sexes au sein des couples rencontre encore de la résistance auprès des hommes. Par conséquent, les femmes ne peuvent toujours pas profiter pleinement d’une répartition juste au sein de leur couple entre l’exercice d’une activité professionnelle rémunérée et la participation aux tâches ménagères », conclut Piete Bracke.