Pour la première fois au Canada, un humain a été testé positif à la grippe aviaire. Il s’agirait, selon le ministère de la Santé de Colombie-Britannique, province de l'ouest canadien, d’un adolescent infecté par le virus de souche H5.
Une enquête en cours pour déterminer l’origine de l’infection à la grippe aviaire
"C'est un événement rare, indique Bonnie Henry, responsable locale de la santé publique, dans des propos rapportés par FranceInfo. Nous menons une enquête approfondie pour bien comprendre la source d'exposition.”
L’adolescent est actuellement pris en charge dans un hôpital pour enfants du pays. Pour l’heure, les médecins ne savent pas comment il a été infecté par le virus de la grippe aviaire de souche H5. Une enquête est en cours pour le déterminer.
Habituellement, la grippe aviaire - plus précisément le virus Influenza A (grippe A) - touche les oiseaux. Mais, selon l’Institut Pasteur “certains de ces virus d’origine aviaire peuvent ponctuellement passer la barrière d’espèce et infecter des mammifères dont des humains”.
D’après le Manuel MSD, deux souches du virus sont responsables de la majorité des cas de grippe aviaire chez l’Homme : H5N1 et H7N9. Bien que les souches soient différentes, les symptômes pseudo-grippaux sont semblables : douleurs musculaires, toux, fièvre et maux de gorge.
Le risque de IAHP H5 est passé de "modéré" à "élevé" en France
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) indique que l’état du malade peut “dans des cas extrêmement rares s’aggraver rapidement du fait de troubles respiratoires sévères”.
Si au Canada cette contamination à l’Homme est une première, ce n’est pas le cas dans d’autres pays. Aux Etats-Unis par exemple, quelques personnes ont été infectées cette année.
En France, le niveau de risque épizootique d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP H5) est passé de "modéré" à "élevé" ce samedi 9 novembre, d’après un arrêté du ministère de l'Agriculture publié la veille au Journal officiel. L’une des raisons est que la circulation du virus responsable de l’IAHP H5 en Europe est plus précoce que l'année dernière.