Il concerne 5 % des moins de 18 ans et 3 % des adultes. Le trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement. Selon l’Assurance Maladie, ce dernier se caractérise par l’association de trois symptômes dont l’intensité et la manifestation varient selon chaque personne : un déficit de l’attention (c’est-à-dire l’incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche, oublis fréquents), une hyperactivité motrice (à savoir une agitation incessante, une incapacité à rester en place) et une impulsivité (soit la difficulté à attendre, la tendance à interrompre les activités des autres).
TDAH : 568 enfants touchés ont passé des tests requis
"De précédentes recherches suggèrent que certaines populations, telles que les femmes et les personnes ayant un quotient intellectuel élevé, peuvent présenter un risque de diagnostic tardif du TDAH et de traitement ultérieur", ont indiqué des chercheurs de l’université de Western Ontario (Canada). Afin d’en avoir le cœur net, ils ont décidé de mener une étude publiée dans la revue British Journal of Clinical Psychology. Pour les besoins des travaux, l’équipe a recruté 1.380 enfants atteints de TDAH. Parmi eux, 568 patients ont passé les tests requis. Ensuite, elle a effectué une analyse de modération avec le sexe comme prédicteur, les capacités cognitives comme modérateur et l'âge du diagnostic comme résultat. "Deuxièmement, nous avons effectué des analyses de corrélation pour examiner comment la présentation des symptômes d’inattention et d'hyperactivité motrice et d'impulsivité ainsi que les facteurs démographiques sont liés à un retard du diagnostic."
Un quotient intellectuel plus élevé retarderait le diagnostic du TDAH
Les résultats ont montré qu’un QI plus élevé retardait le diagnostic du trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité. Des symptômes d’inattention et d'hyperactivité motrice et d'impulsivité plus importants étaient liés à un âge de diagnostic plus précoce. En revanche, les symptômes d'hyperactivité motrice et d'impulsivité étaient associés à un âge de diagnostic plus tardif chez les filles. D’après les travaux, un statut socio-économique plus élevé et l'appartenance à une ethnie maternelle non blanche étaient liés à un âge de diagnostic plus tardif.
"Les cliniciens doivent être attentifs à ces différences individuelles et à ces facteurs démographiques, et en tenir compte lorsqu'ils posent un diagnostic. D'un autre côté, ces facteurs peuvent empêcher les individus de rechercher un diagnostic", ont conclu les auteurs.