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Éruption contagieuse

Bouton de fièvre : le virus de l'herpès labial peut se frayer un chemin jusqu’au cerveau

Par Geneviève Andrianaly

Des chercheurs américains ont découvert que le virus de l'herpès simplex de type 1, responsable du bouton de fièvre, était capable de se propager dans le système nerveux central et de cibler des régions cérébrales spécifiques. L'occasion pour Pourquoi Docteur de vous rappeler comment ne pas transmettre ce virus.

Sinenkiy/iStock
Le virus de l'herpès simplex de type 1 (HSV-1) se propage dans le cerveau après avoir infecté les voies nasales chez des souris.
Il est retrouvé dans les régions du cerveau produisant la sérotonine et la noradrénaline, ainsi que dans l'hypothalamus, un centre essentiel de l'appétit, du sommeil, de l'humeur et du contrôle hormonal dans le cerveau.
Lorsque le virus interagit avec les cellules immunitaires du système nerveux central, ces derniers s’enflamment, ce qui peut entraîner une inflammation chronique, un déclencheur connu de maladies neurologiques et neurodégénératives.

Sur la lèvre, plus précisément à la jonction entre la peau et la muqueuse, ils reviennent plus ou moins régulièrement. Les boutons de fièvre sont des éruptions virales qui forment un bouquet de vésicules. Ils sont provoqués par un virus du groupe Herpès, appelé "Herpès simplex virus 1 (HSV1)", présent dans l'organisme depuis une primo-infection ancienne. "Récemment, il a été impliqué dans des maladies neurodégénératives, telles que la maladie d'Alzheimer, mais aucune voie claire d'invasion du système nerveux central n'a été établie", a déclaré Christy Niemeyer, docteur en médecine, professeur adjoint de neurologie à l'université du Colorado Anschutz Medical Campus (États-Unis). C’est pourquoi, la chercheuse et son équipe ont voulu déterminer comment le virus de l'herpès labial peut pénétrer dans le cerveau et quelles sont les zones cérébrales les plus vulnérables.

Herpès labial : le virus pénètre dans le cerveau et interagit avec ses principales cellules immunitaires

Dans le cadre d’une étude, les scientifiques ont mené une expérience sur des souris. Après avoir introduit le virus HSV1 dans les voies nasales des rongeurs, ils ont cartographié où et comment cet agent pathogène se déplace dans l'épithélium olfactif, le système nerveux central et infecte des régions essentielles qui contrôlent de nombreuses fonctions vitales, telles que le tronc cérébral, qui contrôle le sommeil et les mouvements. "Nous avons constaté une propagation du HSV-1 dans l'épithélium olfactif et les tissus sous-jacents, accompagnée d'une réponse inflammatoire des macrophages (des cellules d'origine sanguine)", peut-on lire dans les résultats publiés dans la revue Journal of Virology.

Les auteurs ont également trouvé le virus de l'herpès labial dans les régions du cerveau qui produisent la sérotonine et la noradrénaline, ainsi que dans l'hypothalamus, un centre essentiel de l'appétit, du sommeil, de l'humeur et du contrôle hormonal dans le cerveau. "Dans chaque zone du cerveau, l'activation de la microglie (une population de cellules du système immunitaire inné spécifiques du système nerveux central) variait également considérablement", ont-ils précisé. Christy Niemeyer a ajouté que des cellules enflammées de façon persistante pouvaient conduire à une inflammation chronique, un déclencheur connu d'un certain nombre de maladies neurologiques et neurodégénératives.

"Mieux comprendre comment les virus interagissent avec l'apparition de maladies neurologiques"

Ainsi, même si la présence du HSV-1 ne provoque pas une encéphalite à part entière dans le cerveau, elle peut encore affecter le fonctionnement de ces régions, d’après l’équipe. "Cette recherche offre des pistes importantes pour mieux comprendre comment les virus interagissent avec la santé globale du cerveau ainsi qu'avec l'apparition de maladies neurologiques envahissantes."

Comment ne pas transmettre son bouton de fièvre ?

Afin de prévenir la transmission du virus de l’herpès labial, des gestes doivent être adoptés en cas de primo-infection et lors des récidives. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) conseille de :