- Une nouvelle étude a identifié 12 produits chimiques toxiques qui exposent les femmes pompiers à un risque accru d'avoir un cancer du sein.
- Il s'agit entre autres du benzène, des HAP, de l'acétaldéhyde, du styrène, des dioxines, des retardateurs de flamme, des PFAS et des PCB.
- Pour les chercheurs, comprendre les risques auxquels les femmes sont confrontées au travail peut aider à changer les politiques pour améliorer leur sécurité et leur prise en charge.
"Alors que de plus en plus de femmes entrent dans la profession, il est important de comprendre l'impact des expositions au travail sur leur santé afin que nous puissions éclairer les politiques visant à réduire les expositions et à créer un environnement de travail plus sûr", explique Ruthann Rudel, directrice de recherche au Silent Spring Institute.
Et les travaux de la chercheuse, publiés dans la revue Toxics, ont identifié plusieurs produits chimiques auxquels les pompiers sont confrontés dans le cadre de leur travail et qui pourraient augmenter leur risque de développer un cancer du sein.
Femme pompier : 12 substances qui accroissent le risque de cancer du sein
Pour identifier les risques des femmes pompiers, l’équipe a repris les bases de données du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et du Programme national de toxicologie des États-Unis. Ils ont ensuite listé l’ensemble des produits chimiques connus pour provoquer des tumeurs mammaires aux animaux ainsi que les substances associées au cancer du sein dans des études sur les humains.
En parallèle, les scientifiques ont analysé les recherches menées sur les produits chimiques auxquels les pompiers sont confrontés au travail et ont examiné lesquelles de ces expositions professionnelle augmentaient le risque de cancer du sein.
Résultats : 12 produits chimiques ou classes de produits chimiques ont été identifiés comme pouvant accroitre les risques de cancer du sein des femmes pompiers.
"Ces produits chimiques comprennent notamment le benzène, les
Cancer du sein : des produits chimiques provenant des feux, de la caserne et des tenues
Les chercheurs indiquent que les pompiers peuvent être exposés à ces produits chimiques cancérogènes pendant les incendies bien sûr, mais également via l'air et la poussière dans les casernes, les gaz d'échappement des camions de pompiers ou même leur équipement de protection. En effet, des PFAS ont été retrouvés dans les tenues de pompiers et les mousses anti-incendies. "S’il s’avère que ces produits chimiques sont ajoutés aux tenues de pompiers, il serait important de le savoir afin de pouvoir les remplacer par des alternatives plus sûres", ajoute l’experte.
Dans une précédente étude, l’experte et son équipe avaient déjà découvert que les femmes pompiers de San Francisco avaient des taux de PFAS dans le sang plus élevés que les employées de bureau. Elles avaient aussi relevé qu'elles avaient des taux beaucoup plus élevés de retardateurs de flamme, qui sont également cancérigènes, dans leur corps.