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Santé publique

Mois sans tabac : le tabagisme en nette baisse en France

Par Joséphine Argence

La consommation de tabac est en baisse depuis 2021, d’après une nouvelle enquête menée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives.

Phira Phonruewiangphing/IStock
En 2023, la prévalence du tabagisme a atteint son plus bas niveau jamais enregistré en France.
Le tabagisme quotidien a diminué de 25,3 % à 23,1 % entre 2021 et 2023.

En revanche, le vapotage continue de progresser.

Près de six fumeurs sur dix souhaitent arrêter de fumer, selon Santé publique France. À l’occasion du mois sans tabac, qui a débuté le 1er novembre, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives a dévoilé une nouvelle enquête sur la prévalence du tabagisme chez les 18-75 ans dans l’Hexagone.

Une diminution du tabagisme depuis 2021

Cette étude, parue ce 19 novembre, a révélé une tendance historique : la prévalence du tabagisme a atteint son plus bas niveau jamais enregistré en France en 2023. D’après les résultats, environ 23 % des 18-75 ans ont déclaré fumer tous les jours.

Dans le détail, le niveau de tabagisme est en baisse depuis 2021, après une période de stabilisation au cours de la période de Covid-19. "Le tabagisme quotidien a diminué de 25,3 % à 23,1 % sur cette période", peut-on lire dans l’étude, qui a utilisé les données de l’Enquête sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes (EROPP). Les hommes restent plus nombreux à fumer quotidiennement (25,4 %) par rapport aux femmes (20,9 %). En revanche, le tabagisme occasionnel a progressé de 8 % en 2023. Le taux global des fumeurs est donc estimé à près de 31 %.

Autre point abordé dans l’enquête : le vapotage. Près de 8,3 % des participants utilisaient la cigarette électronique, dont 6,1 % quotidiennement. Cette pratique poursuit sa progression. "Les prévalences du vapotage actuel et quotidien n’évoluent pas significativement entre 2022 et 2023, mais elles sont en hausse depuis plusieurs années", a souligné l’enquête.

Tabagisme : des inégalités sociales très marquées

En ce qui concerne le tabagisme, "les inégalités sociales en matière de tabagisme restent très marquées", a indiqué l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. La consommation de tabac, est plus élevée quand le niveau de diplôme est plus faible, en cas de chômage ou de faible revenu. Par exemple, l’organisme a recensé près de 28,9 % de fumeurs chez les non-diplômés contre 16,6 % chez les diplômés du supérieur.

En France, le tabac est la première cause de mortalité évitable. Le tabagisme est un facteur de risque dans la survenue de certains cancers (cancer du poumon, des voies aérodigestives supérieures, cancer de vessie...) ainsi que de certaines maladies cardiovasculaires et respiratoires. L’objectif est donc d’atteindre la première génération sans tabac d’ici 2032, soit moins de 5 % de prévalence de tabagisme à l’âge adulte pour les générations nées à partir de 2014.