Les visites médicales à domicile justifiées par l'état de santé du patient vont-elles passer de 33 à 56 euros ? C'est en tout cas la demande de MG France, le premier syndicat français de médecins généralistes. Lors d'une conférence de presse organisé aujourd'hui, l a expliqué les raisons de cette proposition.
Des visites souvent longues et compliquées
Pour son président, « une visite à domicile, c'est toujours compliqué, c'est toujours long, il y a plein de choses à voir. » Le Dr Claude Leicher a estimé la durée d'une visite à domicile à au moins une demi-heure, sans compter le temps de transport.
En réalité, ce médecin souhaite que le nouveau tarif (56 euros) soit porté au niveau de celui de la visite à domicile pour les patients atteints de maladies neurodégénératives: 46 euros la consultation + 10 euros de majoration pour déplacement. Normalement, comme l'explique l'Assurance maladie sur son site, la prise en charge du déplacement à domicile est réservée aux personnes dans l'incapacité de se déplacer. C'est le médecin qui estime cette capacité du patient à se déplacer.
Pour MG France, une visite à domicile se justifie, par exemple, lorsqu'une personne est lourdement handicapée ou suit une chimiothérapie.
Un médecin traitant pour les mineurs
Par ailleurs, parmi les autres revendications, MG France demande à ce que les moins de 16 ans puissent déclarer un médecin traitant. « Cela permettrait de mieux diffuser les messages sanitaires à destination des jeunes », avance Laure Lefebvre, membre du comité directeur. Et cette dernière répond d'ores et déjà aux futures polémiques que pourrait entraîner cette demande. « Un généraliste perçoit cinq euros par an pour chaque patient l’ayant déclaré comme médecin traitant. Le dispositif ne serait pas mis en place pour alimenter les revenus des médecins généralistes, mais parce que c'est un problème de santé publique. »
Enfin, Claude Leicher a conclu en indiquant que « définir un médecin traitant dès le plus jeune âge est la première condition pour avancer dans des objectifs de santé publique. Cela permettrait de mieux diffuser les messages sanitaires à l'attention des jeunes. »