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Médicaments anti-rhume

Actifed, Dolirhume, Rhinadvil : vers la fin de la vente libre ?

Par Sophie Raffin

Les autorités sanitaires envisagent de mettre un terme à la vente libre des traitements anti-rhume comme Actifed, Dolirhume ou le Rhinadvil.

Tero Vesalainen/Istock
La vente libre des médicaments anti-rhume pourrait être stoppée, selon l'ANSM.
Ces médicaments qui contiennent la molécule pseudoéphédrine, soulèvent des inquiétudes car ils peuvent provoquer des effets secondaires rares mais graves.
Si la mesure est confirmée l'effet serait immédiat.

À l’apparition d’une toux, de courbatures et de maux de tête, nous sommes nombreux à prendre la direction de la pharmacie pour acheter des traitements anti-rhume. Mais, cela pourrait bientôt ne plus être possible de se procurer ces médicaments décongestionnant sans ordonnance.

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) réfléchit, en effet, à mettre un terme à l'accès en vente libre de ces produits qu’elle considère dangereux.

Traitement anti-rhume : l’arrêt de la vente libre en question

C’est dans un mail adressé à l’agence de presse AFP le 21 novembre 2024 que l’ANSM a fait part de son projet. "La délivrance de ces médicaments sans prescription médicale n'apparaît aujourd'hui plus adaptée", explique-t-elle. Les autorités sanitaires ont ajouté qu’elles envisageaient de faire un listage des médicaments contre le rhume. Cette mesure viserait tous les produits de la molécule pseudoéphédrine et conduirait à un arrêt de la vente libre des traitements anti-rhume disponibles sous forme de comprimés ou de spray nasal.

La décision prendrait effet immédiatement si elle est confirmée. Les principaux médicaments concernés par cette dernière seraient par exemple les très consommés : Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Nurofen Rhume ou encore Rhinadvil Rhume.

Médicament anti-rhume : des effets secondaires rares mais graves

Les vasoconstricteurs à base de pseudoéphédrine luttant contre le rhume soulèvent de nombreuses inquiétudes chez les professionnels de santé et les autorités sanitaires depuis plusieurs années. La raison ? Leurs effets secondaires, rares, mais potentiellement graves comme des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux.

En octobre l’année dernière, l’ANSM avait déjà fait par de ses inquiétudes et renouvelé sa mise en garde contre ces médicaments notant que : "des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux peuvent se produire après utilisation de médicaments vasoconstricteurs (pseudoéphédrine) destinés à soulager les symptômes du rhume. Le risque est très faible, mais ces événements peuvent se produire quelles que soient la dose et la durée du traitement".