Une erreur de conditionnement qui pourrait avoir des conséquences graves. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le laboratoire Arrow Génériques ont annoncé, jeudi 21 novembre, le rappel d’un lot d’atorvastatine, un médicament prescrit contre le cholestérol. Le problème ? Un comprimé d’un autre traitement, le gliclazide, utilisé pour le diabète de type 2, a été découvert dans ce lot. "Ce rappel est réalisé par mesure de précaution suite à la détection d’un comprimé de gliclazide 30 mg libération modifiée dans un flacon de comprimés d’atorvastatine 10 mg de ce lot", précise l'agence du médicament.
Un risque bien réel pour le patient
Le rappel concerne le lot JBM2300810F, distribué depuis février 2024. Selon l’ANSM, l’erreur signalée n’a été détectée que dans un seul flacon à ce jour. Les comprimés d’atorvastatine et de gliclazide sont tous deux blancs, mais ils diffèrent par leur forme et leur gravure.
Si, pour le moment, aucun cas n’a été rapporté, le risque pour le patient est bien réel en cas de confusion : la prise accidentelle de gliclazide peut provoquer une hypoglycémie. Celle-ci, caractérisée par une glycémie trop basse, peut se manifester par des symptômes comme des sueurs, des tremblements, des vertiges, des nausées ou encore une sensation de faim intense. Si de tels signes apparaissent après la prise du médicament, il est essentiel de contacter rapidement un professionnel de santé.
Les personnes possédant un flacon du lot concerné sont invitées à vérifier la référence sur leur emballage. En cas de correspondance avec le numéro JBM2300810F, elles doivent rapporter le flacon en pharmacie pour le remplacer par un produit conforme. L’ANSM rappelle toutefois qu’il ne faut ni interrompre ni modifier son traitement sans l’avis d’un médecin. De leur côté, les pharmaciens sont chargés de contacter les patients ayant reçu ce lot et de procéder au remplacement des flacons concernés. À noter que cette erreur ne touche pas les boîtes d’atorvastatine conditionnées en plaquettes sous blister.
L’importance des contrôles qualité des médicaments
Bien que rares, ces incidents de conditionnement ne sont pas sans précédent. En février dernier, BFMTV révélait notamment qu’un hypnotique avait été retrouvé dans des boîtes d’Euphytose, un médicament de phytothérapie. Ces erreurs, dont l’impact reste limité, soulignent l’importance des contrôles qualité dans la chaîne de production pharmaceutique, et rappellent aux patients l’importance de vérifier attentivement leurs traitements. En cas de doute, le pharmacien reste le premier interlocuteur pour garantir un suivi médical sécurisé.