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Santé des femmes

Ménopause : l’hormonothérapie à court terme n’a pas d’impact cognitif

Par Sophie Raffin

La prise d'une hormonothérapie substitutive à court terme n'a pas d'impact néfaste sur les capacités cognitives sur les femmes ménopausées.

Mohamad Faizal Bin Ramli/istock
Les chercheurs ont suivi plus de 700 femmes récemment ménopausées pendant 4 ans.
Leur étude montre que les femmes qui ont suivi une THS à court terme, ne présentaient aucun bénéfice ou préjudice cognitif par rapport au groupe placebo.
De nouveaux tests menés 10 ans plus tard ont confirmé ces résultats.

Bouffée de chaleur, sautes d’humeur, sécheresse vaginale… l’hormonothérapie substitutive aide à atténuer les symptômes de la ménopause. Toutefois certaines femmes hésitent à prendre ce traitement par crainte des effets secondaires.

Une étude de l'université du Wisconsin-Madison, publiée dans la revue PLOS Medicine, se veut rassurante. Elle assure que l’hormonothérapie à court terme n’a pas d’impact négatif sur les capacités cognitives des femmes suivant le traitement au début de leur ménopause.

Ménopause et THS : pas d’impact sur les capacités cognitives à court terme

Pour évaluer les risques d'un traitement hormonal substitutif (THS) en début de ménopause, les chercheurs ont réuni 727 femmes récemment ménopausées ayant une bonne santé cardiaque. Elles ont été réparties de façon aléatoire en 3 groupes. L’un se voyait prescrire une hormonothérapie substitutive par voie orale, un autre par injection tandis que le dernier recevait un placebo.

Les participantes ont subi par la suite différents examens physiologiques et cognitifs. Le suivi a duré 4 ans.

L’équipe a analysé l’ensemble des données obtenues. "Au bout de quatre ans, aucun bénéfice ou préjudice cognitif n'a été observé chez celles qui ont reçu le traitement par rapport au groupe placebo", notent les auteurs dans leur communiqué de presse.

Hormonothérapie : des résultats encourageants aussi 10 ans plus tard

Pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’effet sur les capacités cognitives par la suite, les chercheurs ont réexaminé les volontaires près de 10 ans plus tard. 275 femmes ont accepté de participer à nouveau à l’étude.

Résultat : bien que l’hormonothérapie à court terme n'ait pas réussi à protéger contre le déclin cognitif, elle n'a pas “non plus eu d'impact cognitif négatif à long terme”.

Si l’équipe reconnaît que des recherches supplémentaires sont nécessaires, notamment pour vérifier l’impact du traitement sur les femmes présentant des risques cardiovasculaires, elle estime que ces résultats sont rassurants.