- L'ordonnance sécurisée pour les prescriptions de tramadol et de codéine est reportée au 1er mars 2025.
- Une ordonnance sécurisée possède plusieurs spécificités qui la rendent infalsifiable.
- Par exemple, le papier est plus épais et dispose d'un filigrane.
La mise en place des restrictions pour les prescriptions du tramadol et de la codéine, annoncée pour le 1er décembre, devra attendre 3 mois supplémentaires, selon Le Quotidien du Pharmacien. L’ANSM a annoncé le report de la mesure aux syndicats des officines au premier trimestre 2025.
Tramadol et codéine : l'ordonnance sécurisée repoussée au 1er octobre
"L'entrée en vigueur du dispositif d'ordonnance sécurisée pour le tramadol et la codéine (ainsi que) la limitation de la durée de validité des ordonnances de codéine à trois mois (sont reportées) au 1er mars 2025 au lieu du 1er décembre 2024", a prévenu l'ANSM dans un mail adressé à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Cette annonce intervient alors que la FSPF avait demandé le décalage de la mise en place de ce dispositif visant à lutter contre les risques de mésusage, de dépendance et de fraudes avec ces opioïdes. L’organisation avait indiqué que de nombreux pharmaciens ne disposent pas encore du matériel nécessaire pour lire les QR codes apposés sur les versions numériques des ordonnances sécurisées. Ce qui empêcherait ces professionnels de délivrer les boîtes de tramadol ou de codéine prescrites aux patients.
Ordonnance protégée : plusieurs éléments pour lutter contre les fraudes
Les ordonnances sécurisées, aussi appelées "ordonnance protégée", diffèrent des classiques sur plusieurs points. Elles doivent présenter les critères suivants :
- un papier plus épais (grammage minimum fixé à 77 g/m2) ;
- un filigrane représentant un caducée ;
- des informations obligatoires pré-imprimées en bleu permettant d’identifier le professionnel de santé prescripteur ;
- une absence d’azurant optique au niveau du papier ;
- des systèmes de lutte contre la fraude, la contrefaçon, la falsification et le vol.
"Le prescripteur devra y avoir inscrit en toutes lettres le dosage, la posologie et la durée de traitement. Devront aussi y figurer le nom et prénoms du patient ainsi que des codes-barres anti-fraude", avait précisé l’ANSM lors de l’annonce en septembre dernier.
Ces documents médicaux spécifiques sont déjà utilisés pour la prescription des stupéfiants ou encore des médicaments contenant de la prégabaline.