- Jusqu'à la moitié des risques de maladie cardiaque peut provenir de la génétique familiale.
- Un médecin conseille ainsi de profiter des fêtes pour se renseigner sur les antécédents de troubles cardiovasculaires de la famille.
- Même en cas d'antécédents familiaux, la modification de l'hygiène de vie et des habitudes peuvent réduire les risques de pathologies cardiaques.
De nombreuses études ont mis en évidence que jusqu'à la moitié des risques de maladie cardiaque peut provenir de vos gènes familiaux. Pour les experts de l'American Heart Association, connaître les antécédents médicaux de ses proches est essentiel dans la prévention de ses risques de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébrale. Ils invitent ainsi tout le monde à discuter de leur santé lors des repas de fêtes de fin d’année !
Parler de votre cœur pendant les repas de fêtes
"Dans les semaines à venir, alors que les gens se réuniront pour les fêtes de fin d’année en famille, il y aura beaucoup de voyages dans le passé et d’histoires partagées par les générations. Pendant que vous vous remémorez des souvenirs, c’est le moment idéal pour en savoir plus sur les antécédents médicaux de votre famille. Votre arrière-grand-mère Agnès, est-elle décédée d’une crise cardiaque ? Votre oncle Bob a-t-il survécu à un accident vasculaire cérébral ? Il est important de savoir que vous avez des antécédents de maladie cardiovasculaire parmi vos proches, car cela peut signifier que vous courez un risque accru de subir également une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral", explique Dr Keith Churchwell, président bénévole de l’American Heart Association dans un communiqué de son organisation.
Il ajoute que les prédispositions génétiques aux maladies cardiovasculaires ne sont pas des “condamnations à mort”, parce que d’autres facteurs modifiables – comme le tabac, l’activité physique, l’alimentation, le sommeil, peuvent aider à réduire le risque global.
Par ailleurs, il ajoute que la génétique n’explique pas toujours tous les problèmes cardiaques enregistrés au sein d’une famille. Ils peuvent aussi être liés aux habitudes au sein du foyer. "Souvent, la prévalence des maladies cardiovasculaires au sein d’une famille peut être liée à l’environnement dans lequel les gens vivent", ajoute le médecin. "Si les parents fument, leurs enfants peuvent aussi développer cette habitude très tôt. Les mauvaises habitudes alimentaires familiales peuvent certainement être transmises de génération en génération. Et si la famille passe la plupart de son temps libre devant la télévision ou devant un autre écran au lieu de partager plus d’activité physique, même juste une promenade dans le quartier après le dîner, cela pourrait marquer le début d’une vie de comportement sédentaire."
Antécédents cardiaques dans la famille : que faire ?
Si vos conversations entre le chapon et la bûche mettent en évidence que plusieurs membres de la famille ont été touchés par des troubles ou des pathologies cardiovasculaires, pas de panique. Le Dr Keith Churchwell conseille :
- Récolter des informations concernant les membres les plus proches : avoir les antécédents de son arbre généalogique entier peut être compliqué, commencez par votre famille immédiate. "Renseignez-vous pour savoir si vos frères, sœurs, parents ou grands-parents ont eu une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral et à quel âge ils en sont arrivés là."
- Avertir son médecin des antécédents familiaux : "Partagez vos antécédents familiaux avec votre professionnel de la santé dès que possible."
- Faire les examens cardiovasculaires de base : cela permettra de connaître précisément la tension artérielle, le cholestérol, la glycémie et le poids.
- Réaliser des contrôles réguliers : il faut faire les contrôles demandés par le médecin et suivre ses consignes (médicament, modification de l’hygiène de vie…).
- Bien connaître les symptômes des crises cardiaques et d’AVC : cela permet de réagir rapidement si les signes apparaissent (appel des secours, gestes qui sauvent…).
Le médecin rappelle également que pour assurer la bonne santé de son cœur et réduire ses risques cardiovasculaires, il faut suivre les huit recommandations de l'association :
- manger moins ;
- être plus actif ;
- arrêter de fumeur ;
- avoir un sommeil de qualité ;
- gérer son poids ;
- contrôler le cholestérol ;
- gérer la glycémie ;
- gérer la tension artérielle.