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Alopécie

Y a-t-il un lien entre consommation d’alcool et chute de cheveux ?

Par Stanislas Deve

Bien que l’association ne soit pas "statistiquement significative", les buveurs d’alcool auraient une probabilité légèrement plus élevée de développer une alopécie androgénétique par rapport aux non-buveurs, selon des chercheurs.

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Des chercheurs sud-coréens ont exploré l’influence de la consommation d’alcool sur l’alopécie androgénétique, principale cause de chute de cheveux.
Les résultats montrent que les buveurs auraient un risque d’alopécie androgénétique légèrement accru (1,4 fois), mais sans preuve statistiquement significative, les études de cohortes n’ayant pas confirmé cette association.
Il y a besoin d’études plus rigoureuses, selon les chercheurs, car comprendre ces interactions pourrait guider des conseils de santé publique et des approches personnalisées pour la prévention et le traitement de la chute de cheveux.

L’alopécie androgénétique, la forme la plus répandue de chutes de cheveux, touche des millions de personnes à travers le monde. Cette condition, souvent liée à des facteurs génétiques et hormonaux, peut également être influencée par le mode de vie, comme le stress, le tabagisme ou l’alimentation. Mais qu’en est-il de la consommation d’alcool ? Si celle-ci est étudiée pour ses nombreux effets néfastes sur la santé, son rôle éventuel dans la perte de cheveux liée à l’alopécie androgénétique demeure flou.

Une hypothèse suggère que l’acétaldéhyde, un sous-produit du métabolisme de l’alcool, pourrait perturber l’environnement immunitaire du cuir chevelu, favorisant ainsi la calvitie. Mais cette théorie reste spéculative. C’est pour mieux explorer ce lien potentiel que des chercheurs de l’Université nationale de Pusan, en Corée du Sud, ont épluché les travaux existants sur le sujet et mené une méta-analyse, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Alcohol and Alcoholism.

Un risque accru de 1,4 fois chez les consommateurs d'alcool

Selon l’étude, les buveurs auraient une probabilité légèrement plus élevée de développer une alopécie androgénétique par rapport aux non-buveurs, avec un risque accru de 1,4 fois. Sauf que "cette association n’est pas statistiquement significative", expliquent les scientifiques dans un communiqué. En effet, les données issues d’études transversales et de cas-témoins montrent une association modeste, mais les études de cohortes, jugées plus fiables, n’ont pas trouvé de corrélation notable.

Cette divergence met en évidence la nécessité de recherches supplémentaires, avec des échantillons plus vastes et des méthodologies rigoureuses. Les chercheurs recommandent aussi d’harmoniser les critères de diagnostic de l’alopécie androgénétique et les définitions de la consommation d’alcool pour obtenir des résultats plus solides.

Vers une santé personnalisée pour traiter la chute de cheveux

Les scientifiques insistent sur les implications de cette étude : mieux comprendre les liens entre mode de vie et alopécie androgénétique pourrait orienter les conseils de santé publique et aider les patients à adopter des choix de vie éclairés pour préserver leur santé capillaire. À terme, ces travaux pourraient s’inscrire dans des stratégies de santé personnalisées, intégrant génétique, alimentation et mode de vie pour prévenir et traiter la chute de cheveux.