Attaquant passé sur les pelouses du PSG, RC Lens ou encore le RC Strasbourg, Pascal Nouma a surtout conquis les cœurs des amateurs de football lorsqu’il jouait pour le Besiktas en Turquie au début des années 2000. Toutefois, l’un de ses principaux combats, il l’a relevé alors qu’il a intégré l’Olympique de Marseille (OM).
Il a révélé dans une interview accordée à Ouest France avoir participé à plusieurs matchs de foot avec un cancer.
Cancer musculaire : "Je me sentais toujours fatigué"
Tout a commencé avec l’ablation d’un kyste au niveau de la nuque "gros comme une balle de golf", se rappelle Pascal Nouma. Les analyses ont révélé que le footballeur souffrait d'un cancer “musculaire”.
"Je n’ai pas pris ça au sérieux. Pendant huit mois, j’étais à la clinique de Nice. Chimiothérapie, radiothérapie… J’ai joué 11 matchs à l’OM avec un cancer !", confie l'homme qui a aujourd'hui 52 ans.
"Je me sentais toujours fatigué, je ne comprenais pas parce que je sortais d’une super saison avec Besiktas. Le docteur Gaillaud (le médecin du club, NDLR) m’a dit : 'Je ne sais pas comment tu as fait pour jouer avec un cancer'."
Le sportif décide de garder sa maladie secrète. "Le club n’était pas au courant, secret médical. Le doc disait que j’avais un problème à la cheville", se souvient l'ancien athlète dans les pages du quotidien.
Finalement, le club phocéen ainsi que Bernard Tapie, patron de l'époque, apprennent ses problèmes de santé. La nouvelle se répand rapidement dans le monde du foot. "C’est arrivé jusqu’en Turquie, et dès que les supporters du Besiktas l’ont appris, ils ont crié mon nom à chaque match : 'On veut que Pascal Nouma revienne, s’il doit mourir, il doit mourir en Turquie !'"
"J’ai appris la gravité de mon cancer il y a deux ans"
L’ancien attaquant a vaincu son cancer et a continué à parcourir les terrains de foot quelques années supplémentaires. Il a d’ailleurs retrouvé le club Besiktas pour la saison 2002-2003. Mais, il reconnaît que le retour à la compétition après huit mois de thérapie n’a pas été simple. "J’ai dû réapprendre à jouer au foot. C’était comme traverser l’Atlantique à la nage", se souvient Pascal Nouma.
Néanmoins, le sportif mesure sa chance. "J’ai appris la gravité de mon cancer il y a deux ans : on m’a dit que 98 % des personnes atteintes de ma maladie succombaient."
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