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QUESTION D'ACTU

Perte de poids

Les médicaments amaigrissants peuvent-ils garantir une perte de poids durable ?

Si les médicaments à base de GLP-1 favorisent la perte de poids, les bénéfices s’estompent rapidement après l’arrêt du traitement, selon des chercheurs, qui pointent quelques solutions.

Les médicaments amaigrissants peuvent-ils garantir une perte de poids durable ? Tanjas Photoarts / istock




L'ESSENTIEL
  • Les médicaments GLP-1, comme Ozempic, offrent une perte de poids significative mais temporaire : après l’arrêt du traitement, les patients reprennent une grande partie du poids perdu, soulignant que l’obésité est une maladie chronique nécessitant un traitement à long terme.
  • Ces médicaments présentent cependant des complications : effets secondaires, contraintes logistiques et impact psychologique. Actuellement, aucune stratégie efficace pour maintenir la perte de poids après arrêt des GLP-1 n’est prouvée.
  • Un suivi médical personnalisé et des approches adaptées, comme une réduction progressive des doses, restent essentiels pour une gestion durable de l’obésité.

Les médicaments GLP-1 comme Ozempic et Mounjaro ont révolutionné la gestion du poids, mais peuvent-ils garantir des résultats durables après l'arrêt du traitement ? Les dernières études scientifiques permettent d’en douter, affirme une équipe de chercheurs de Yale School of Medicine, aux Etats-Unis.

Des résultats prometteurs... à court terme

Les agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 (GLP-1), initialement développés pour le diabète de type 2, se sont révélés très efficaces pour favoriser la perte de poids. Lors d’essais cliniques, les participants ont enregistré des pertes significatives : jusqu’à 21 % de leur poids corporel dans certaines études comme le Surmount-4 Trial. Cependant, une fois le traitement arrêté, les patients reprennent une majeure partie du poids perdu. Dans le Step 1 Trial, les participants qui ont cessé de prendre du sémaglutide, un médicament GLP-1, ont regagné en moyenne 11,6 % de leur poids initial. Deux ans après, la perte nette pour une personne de 70 kg n’était que de 3,8 kg. En clair : sans une utilisation continue, les bénéfices s’estompent rapidement.

Selon les experts, l’obésité doit être considérée comme une maladie chronique, similaire à l'hypertension ou l'hypercholestérolémie. Et, comme pour ces pathologies, l’arrêt des traitements entraîne un retour à la situation initiale. Des essais comme le Step 4 Trial confirment cette observation : les patients ayant poursuivi le traitement ont continué à perdre du poids, tandis que ceux passés à un placebo ont rapidement repris les kilos perdus.

Obésité : les défis d’un traitement sur la durée

Les chercheurs insistent sur la nécessité de maintenir les traitements pour gérer efficacement la perte de poids, tout en soulignant que leur usage à long terme peut générer des complications :

- Des effets secondaires : Les troubles gastro-intestinaux sont fréquents, et une perte de poids trop rapide peut entraîner des complications comme des calculs biliaires ou une fonte musculaire.

- Des contraintes logistiques : Coût élevé, conservation réfrigérée et nécessité d’injections régulières peuvent décourager certains patients.

- Un impact psychologique : L’arrêt brutal des médicaments peut provoquer des envies intenses et un sentiment de privation, rendant le maintien du poids difficile.

Bien qu’aujourd’hui, aucune stratégie spécifique n’ait prouvé son efficacité pour maintenir le poids après l’arrêt des GLP-1, il existe toutefois certaines méthodes : une diminution progressive des doses (pour limiter les reprises brutales de poids), des thérapies (incluant d’anciens médicaments ou des interventions sur le mode de vie) ou encore un suivi personnalisé, les échanges avec les professionnels de santé étant essentiels pour adapter la prise en charge au cas-par-cas.

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