On dit qu’une poignée de main musclée donnerait meilleure impression lors d’un entretien d’embauche ou d’une rencontre professionnelle importante. Mais, ce n’est pas le seul atout des gens qui ont de la poigne ! Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Journal of Sport and Health Science, la force de préhension serait un bon indicateur du risque de maladies et handicaps liés à l'âge.
La poigne de 2,4 millions d'adultes a été classée
"La force musculaire, qui reflète la capacité des muscles à produire une force maximale, est un puissant marqueur de la santé actuelle et future, indique Grant Tomkinson, chercheur principal de l’étude, dans un communiqué. Une bonne mesure générale de la force musculaire globale est la force avec laquelle vous pouvez saisir les choses”.
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont établi un nouveau classement de la force de préhension, en fonction des zones géographiques. Celle-ci est mesurée avec un dynamomètre qui enregistre la force de la personne qui le serre. Les 100 études observationnelles analysées par les chercheurs incluaient, en tout, 2,4 millions d'adultes âgés de 20 à 100 ans et plus, issus de 69 pays.
Ces derniers ont été classés en percentiles, soit les valeurs de la variable qui divisent la population ou la variable continue en 100 groupes égaux en nombre (1 % de la population). Ainsi, les chercheurs ont classé la force de chacun :
- Force faible : en dessous du 20e percentile
- Force plutôt faible : entre le 20e et le 39e percentile
- Force modérée : entre le 40e et le 59e percentile.
- Force plutôt élevée : entre le 60e et le 79e percentile.
- Force élevée : à partir du 80e percentile et au-dessus.
"Identifier les personnes qui ont besoin d'une intervention" en évaluant leur force de préhension
Ainsi, lors de leurs travaux, les chercheurs ont découvert que les personnes qui avaient le plus de poigne avaient moins de risque de souffrir de maladies et/ou de handicaps durant la vieillesse. "La force de préhension augmente un peu au début de l'âge adulte, atteint un pic entre 30 et 39 ans, puis diminue avec l'âge, en particulier à la fin de l'âge adulte, précise Grant Tomkinson. En établissant des normes internationales à partir d'une population de référence, nous pouvons rapidement identifier les personnes qui ont besoin d'une intervention. Jusqu'à présent, il n'existait aucun marqueur international permettant de comparer ou de référencer”. Ce classement servira aux professionnels de santé du monde entier et devrait surtout permettre de mieux comprendre les résultats aux tests de force, et de pouvoir les comparer à un classement international.