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Au CHU de Reims

Fin de vie : la famille se déchire autour de l'arrêt des traitements

Par Afsané Sabouhi

L’arrêt des traitements doit débuter aujourd’hui pour Vincent Lambert, ce patient tétraplégique en état de conscience minimale. Une décision autour de laquelle la famille se déchire encore.

JDD/SIPA

Un nouveau protocole de fin de vie et d’arrêt de l’alimentation devrait à nouveau être lancé aujourd’hui par l’équipe de soins palliatifs du CHU de Reims pour Vincent Lambert, patient tétraplégique de 37 ans, en état de conscience minimale depuis un accident de moto. La même décision avait déjà été prise en mai dernier après concertation avec la femme de Vincent et certains de ses frères et sœurs. Mais ses parents, non informés de cette décision et opposés à celle-ci, étaient parvenus à la faire suspendre en urgence par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne et le médecin de Vincent Lambert, le Dr Eric Kariger avait dû procéder à sa réalimentation. Le tribunal avait alors considéré que l’avis des différents membres de la famille aurait dû être pris en compte avant la décision d’arrêt des traitements même si la décision finale revient au corps médical.

 

Les parents à nouveau opposés à l'arrêt de traitement

Les proches de Vincent Lambert restent toujours aussi divisés et une nouvelle bataille judiciaire pourrait s’engager. Les parents auraient décidé de déposer aujourd’hui un nouveau référé-liberté devant le tribunal de Châlons-en Champagne pour contester une nouvelle fois la décision médicale. « Le tribunal administratif avait considéré que les parents, mêmes s’ils entretenaient des rapports très distanciés avec Vincent Lambert, devaient être associés à la procédure collégiale voulue par la loi Léonetti. C’est ce qui a été fait, un médecin désigné par leurs soins à fait partie des 3 experts extérieurs au CHU de Reims sollicités sur ce cas », souligne Me Sara Nourdin, avocate de la femme de Vincent Lambert. « Nous n’avons pas connaissance pour le moment de ce nouveau référé mais il faut espérer qu’à partir du moment où la procédure formelle et collégiale de la loi Léonetti a été respectée, la justice se rangera derrière la décision médicale », poursuit l’avocate, qui n’écarte toutefois pas la possibilité d’un nouvel aléa judiciaire.