- Chez les humains, les dents ne poussent que deux fois.
- Mais des chercheurs ont créé un anticorps pouvant bloquer l’action d’une protéine appelée USAG-1 et ainsi permettre la croissance des dents.
- Avec ce nouveau traitement, il pourrait être possible de contrôler l'emplacement d'une nouvelle dent dans la bouche.
Pourra-t-on un jour se passer d’implants et de prothèses dentaires ? Ce n'est pas impossible si l'on en croit une équipe de chercheurs japonais qui ont créé un anticorps capable de bloquer l’action d’une protéine appelée USAG-1 et ainsi permettre la croissance des dents.
Un anticorps pour faire repousser les dents
Dans de précédentes recherches, ils ont testé cet anticorps sur des animaux qui étaient atteints d’agénésie dentaire, que la Haute Autorité de Santé (HAS) définit comme “l’absence de développement d’un ou plusieurs germes dentaires”. Résultat : l’anticorps a permis de faire repousser leurs dents ! Depuis cette découverte, les scientifiques mènent des essais cliniques sur l’Homme, pour vérifier la sécurité du médicament, plutôt que son efficacité. Pour l’instant, les participants sont des adultes en bonne santé qui ont perdu au moins une dent existante mais qui ne sont pas atteints d’agénésie dentaire.
Chez l’humain, après les dents de lait, il y a les définitives. Nous n’avons donc que deux séries de dents, contrairement à d’autres animaux, comme les reptiles ou les poissons, qui remplacent régulièrement leurs crocs. "Restaurer des dents naturelles a sans aucun doute ses avantages", souligne Katsu Takahashi, l’un des chercheurs, dans un communiqué. Selon lui, avec ce nouveau traitement, il pourrait être possible de contrôler l'emplacement d'une nouvelle dent dans la bouche voire même de le localiser par le site d'injection du médicament.
Un nouveau traitement d’ici 2030 ?
Les recherches ont lieu au Japon, où 90 % des personnes âgées de 75 ans ou plus au Japon ont au moins une dent manquante. "On s'attend fortement à ce que notre technologie puisse directement prolonger leur espérance de vie en bonne santé", conclut Katsu Takahashi.
Mais la portée de ce nouveau traitement pourrait être bien plus importante. Dans un communiqué, la HAS cite un pourcentage de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : d’ici 2030, l’édentement complet concernerait environ 30 % de la population mondiale… Année que les chercheurs japonais visent comme celle de la mise sur le marché de leur nouveau traitement.