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Progestatif Colprone : un risque accru de tumeur au cerveau ?

L’agence nationale du médicament met en garde contre l’utilisation prolongée du Colprone, un progestatif qui pourrait favoriser le développement d’un méningiome, une tumeur du cerveau bénigne.

Progestatif Colprone : un risque accru de tumeur au cerveau ? smartstock / istock




L'ESSENTIEL
  • Dans un courrier reçu par plusieurs femmes ces dernières semaines, l’ANSM met en garde contre les risques liés à l’utilisation prolongée du Colprone, un progestatif à base de médrogestone.
  • Ce traitement, bien qu’efficace contre divers troubles gynécologiques, "peut favoriser le développement d’un méningiome", une tumeur bénigne se formant à partir des membranes enveloppant le cerveau.
  • Le risque est "multiplié par 4 au-delà d’une année de traitement". Les femmes sous Colprone sont invitées à consulter leur médecin afin qu’il évalue la nécessité de réaliser des examens.

"Information sanitaire importante." Dans un courrier reçu par plusieurs femmes ces dernières semaines, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) tire la sonnette d’alarme sur les risques liés à l’utilisation du Colprone, un progestatif à base de médrogestone. Selon les informations de 20 Minutes, le traitement pourrait en effet favoriser le développement d’un méningiome.

Des tumeurs bénines souvent non cancéreuses

Le Colprone, qui contient une hormone similaire à la progestérone, est principalement prescrit pour traiter divers troubles gynécologiques. Parmi eux, les irrégularités menstruelles, le syndrome prémenstruel, les douleurs mammaires, les règles douloureuses, les saignements utérins (particulièrement ceux provoqués par des fibromes), l’endométriose ou encore les symptômes liés à la ménopause.

Mais l’ANSM rappelle que ce traitement, bien qu’efficace, "peut favoriser le développement d’un méningiome", une tumeur bénigne se formant à partir des membranes enveloppant le cerveau. L’agence précise que "le plus souvent ces tumeurs sont non cancéreuses, toutefois elles peuvent entraîner des complications graves nécessitant une chirurgie lourde".

Le risque associé à ce traitement est directement lié à sa durée d’utilisation. Selon l’ANSM, une étude montre que "le risque de développer un méningiome est multiplié par 4 pour la médrogestone au-delà d’une année de traitement". En conséquence, les femmes sous Colprone sont invitées à consulter leur médecin afin qu’il évalue la nécessité de réaliser une imagerie cérébrale. Si le traitement excède douze mois, cet examen devient préconisé pour dépister éventuellement la présence d’un méningiome, et un suivi régulier par IRM est conseillé pour les utilisations prolongées sur plusieurs années.

Consulter en cas de symptômes évocateurs

L’ANSM impose également une procédure spécifique pour tout renouvellement de traitement par médrogestone. Une fiche d’information doit être remise à la patiente, et au-delà d’une année d’utilisation, un document co-signé par le médecin et la patiente est requis une fois par an. "Elle est indispensable pour obtenir votre médicament en pharmacie au-delà d’un an de traitement", précise l'agence.

Enfin, en présence de symptômes évocateurs d’un méningiome (maux de tête récurrents, vertiges, troubles visuels, auditifs, du langage ou de la mémoire...), il est essentiel de consulter rapidement un médecin. Si un méningiome est décelé, l’arrêt immédiat du traitement est requis.

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