- Un premier cas grave d’infection humaine au virus H5N1 a été détecté en Louisiane. L’homme, âgé de plus de 65 ans et souffrant de pathologies préexistantes, est hospitalisé dans un état critique.
- Ce cas, le 61ᵉ signalé aux États-Unis depuis avril, résulte d’un contact avec des oiseaux malades. Les autorités assurent qu’aucune transmission interhumaine n’a été détectée et jugent le risque faible.
- En attendant, des mesures préventives sont en cours : surveillance des contacts du patient contaminé, enquêtes, tests et mise à disposition de traitements antiviraux.
Faut-il redouter une propagation humaine plus large ? Un premier cas grave d’infection humaine au virus H5N1 a été signalé aux États-Unis, en Louisiane, ont annoncé les autorités sanitaires du pays mercredi 18 décembre. Cette nouvelle survient alors que la grippe aviaire a déjà causé la mort de 300 millions d’oiseaux à travers le monde depuis octobre 2021, selon l’Organisation mondiale de la santé animale.
Un patient dans un état critique à cause de la grippe aviaire
L’homme contaminé, âgé de plus de 65 ans et souffrant de pathologies préexistantes, est actuellement hospitalisé et "dans un état critique", selon les autorités sanitaires de Louisiane. "Il souffre d’une sévère affection respiratoire", ont-elles déclaré à l’AFP. Ce cas est le 61ᵉ signalé aux États-Unis depuis avril, avec une concentration notable de 34 cas en Californie. Mais la plupart des infections précédentes ne présentaient que des symptômes légers.
D’après les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), l’homme aurait été en contact avec des oiseaux malades ou morts dans une basse-cour. "Il ne s’agit pas de volailles commerciales et il n’y a pas eu d’exposition à des vaches laitières ou à leurs produits dérivés", a précisé Demetre Daskalakis, directeur du centre national pour l’immunisation et les maladies respiratoires du CDC, cité par CNN. Un séquençage génomique a révélé que le virus appartient au même type que celui détecté chez des oiseaux sauvages et d’autres cas humains au Canada et dans l’État de Washington.
Virus H5N1 : une menace mondiale sous surveillance
Si la nature évolutive du virus H5N1 et sa capacité à infecter des humains incitent à la vigilance, les autorités américaines tentent de rassurer la population, jugeant le risque pour la santé publique "faible" : "Aucune propagation de la grippe aviaire H5 d’une personne à l’autre n’a été détectée." En attendant, des mesures préventives sont en cours : surveillance des contacts du patient contaminé, enquêtes, tests et mise à disposition de traitements antiviraux, d'après la chaîne NBC News.
En parallèle de cette épizootie aux Etats-Unis, d’autres cas graves de grippe aviaire chez l’Homme ont également été observés dans d’autres pays. En novembre, un adolescent canadien avait été hospitalisé en Colombie-Britannique pour un syndrome de détresse respiratoire aiguë, selon Radio-Canada. Récemment, Meg Schaeffer, épidémiologiste à l’institut SAS, affirmait que "la grippe aviaire frappe à notre porte et pourrait déclencher une nouvelle pandémie".