20 % des adultes ont un mauvais cholestérol (LDL) supérieur à 1,6 g/l dans le sang, seuil à partir duquel on parle d’hypercholestérolémie. Mais il existe aussi un autre cholestérol, le bon cholestérol (HDL). Celui-ci transporte l’excès de mauvais cholestérol du sang au foie pour qu’il soit éliminé. Selon le Vidal, “il a donc plutôt pour effet de réduire le taux de maladies cardiovasculaires”.
Le cholestérol HDL augmente le risque de maladies cardiovasculaires
Une idée remise en cause par des chercheurs de l’hôpital Houston Methodist, aux États-Unis. Lors de leurs travaux, publiés dans la revue Journal of lipid research, ils indiquent avoir découvert que le bon cholestérol pouvait être nocif pour la santé cardiaque et augmenter le risque de maladies.
“Lors des examens de routine, les adultes font tester leur taux de cholestérol, qui comprend à la fois le mauvais cholestérol (LDL) et le bon cholestérol (HDL), explique Henry J. Pownall, l’un des auteurs, dans un communiqué. Ce que l’on ne sait généralement pas, c’est que chaque type de cholestérol a deux formes : le cholestérol libre, qui est actif et impliqué dans les fonctions cellulaires, et le cholestérol lié, qui est plus stable et prêt à être stocké dans l’organisme. Un excès de cholestérol libre, même s’il se trouve dans le HDL, pourrait contribuer au développement de maladies cardiaques”.
Actuellement, les scientifiques en sont à la moitié de leur étude. Durant ces travaux, ils étudient les données de santé de 400 patients. “Jusqu’à présent, la découverte la plus surprenante de notre étude est qu’il existe un lien étroit entre la quantité de cholestérol libre dans le HDL et la quantité de cholestérol qui s’accumule dans les globules blancs appelés macrophages, ce qui peut participer au développement de maladies cardiaques”, détaille Henry J. Pownall.
Comprendre le cholestérol pour mieux le dépister et le traiter
L’objectif immédiat des scientifiques est de montrer que l’excès de cholestérol libre augmente le risque de maladies cardiovasculaires “Nous prévoyons de l’atteindre en moins de trois ans”, souligne Henry J. Pownall. S’ils réussissent, ils pourraient ensuite mener des expériences sur des humains, dans le cadre d'études cliniques. Henry J. Pownall mise sur un délai d’environ six ans.
À terme, les chercheurs espèrent pouvoir améliorer le dépistage et les traitements des maladies cardiovasculaires liées au cholestérol libre. Ils estiment que celui-ci pourrait être utilisé comme biomarqueur afin d’identifier les patients les plus à risque et qui auraient donc besoin d’une prise en charge plus tôt.