La hausse des tarifs des généralistes et de plusieurs spécialités, prévue par l’accord signé en juin dernier par l'Assurance Maladie et les syndicats de médecins libéraux, a pris effet ce dimanche 22 décembre. Ces augmentations ont été initiées pour prendre en compte l'inflation et rendre l'activité de médecins en cabinet de ville "plus attractive".
Gynéco, pédiatre, psy : une revalorisation des tarifs en deux temps
Depuis ce dimanche, une consultation chez un généraliste qui exerce en secteur 1 (aux tarifs conventionnés) coûte 30 euros et un rendez-vous avec un spécialiste à la demande d’un généraliste 60 euros. Cela représente des hausses de 3,50 €.
Les tarifs des médecins traitants ne sont pas les seuls à être revalorisés. D’autres spécialités ont vu leurs honoraires augmenter le 22 décembre. Par exemple, les gynécologues et les gériatres peuvent désormais demander 37 € (au lieu de 33,50 € et 31,50 € respectivement).
Chez le pédiatre, il est dorénavant demandé 39 € pour les enfants de moins de deux ans, 35 € pour ceux qui ont entre deux et six ans et 31,50 € pour les plus de six ans.
Les rendez-vous chez le psychiatre, neuropsychiatre ou neurologue sont passés à 55 euros. Les consultations en pédopsychiatrie qui concernent à présent les jeunes jusqu’à 25 ans (et non plus jusqu'à 16 ans) coûtent 67 €.
Mais attention, une seconde augmentation des tarifs est prévue au 1er juillet 2025 pour plusieurs spécialités : pédiatrie, gynécologie médicale, gériatrie, psychiatrie, neurologie, endocrinologie, dermatologie, médecine physique et de réadaptation.
La hausse des honoraires prise en charge par la sécu et les complémentaires
Ces hausses des tarifs des médecins ne devraient pas peser sur le porte-monnaie de la grande majorité des patients. Elles sont prises en charge à hauteur de 70 % par l'Assurance Maladie et 30 % par les complémentaires.
L'Assurance Maladie précise que ces mesures permettent d’améliorer "la rémunération de ces spécialités médicales, dont les revenus sont parmi les moins élevés et stagnent depuis plusieurs années". En contrepartie des revalorisations, les médecins se sont engagés sur 10 indicateurs clés (réduire le taux de malades en affection longue durée sans médecin traitant à 2 %, augmenter leur patientèle de 2 % par an…) et 15 programmes d’actions prioritaires (l’antibiorésistance, le bon usage des analgésiques, des inhibiteurs de pompe à protons ou encore la limitation de la polymédication...).
"Cette convention est essentielle pour préserver la qualité du système de santé en ville tel que nous le connaissons aujourd’hui et le préparer aux défis de demain. Les mesures concrètes qui sont déployées à partir du 22 décembre visent à offrir aux patients un meilleur accès à leur médecin, une prise en charge plus adaptée à leurs besoins, tout en permettant aux médecins de se concentrer sur leur mission principale : soigner. Ces mesures ne sont pas simplement techniques ou administratives : elles auront un impact direct sur le suivi des patients et sur le quotidien des médecins", indique Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance Maladie, dans un communiqué.