26 %. C’est la proportion de personnes qui pourraient offrir des jeux de grattage (Astro, Banco, Goal…) à un enfant comme cadeau à Noël. C’est ce qu’a révélé une enquête, demandé par l’Autorité nationale des jeux (ANJ) à Toluna - Harris interactive. Pour mener à bien ce sondage, l’équipe a recruté un échantillon de 2.073 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Après avoir pris en compte le sexe, l’âge, la région et la catégorie socioprofessionnelle des participants, elle a analysé les réponses qu’ils ont données lors d’un questionnaire en ligne sur leurs intentions de cadeaux pour les enfants de leur entourage. Dans le détail, ce dernier a été rempli du 5 au 9 décembre dernier.
"46 % des répondants ont déjà offert un jeu de grattage à leur propre enfant"
D’après les résultats, si 54 % des personnes interrogées estiment qu’offrir des jeux de grattage à un enfant est inconcevable, un quart ont déjà placé ce cadeau au pied du sapin. Da manière générale, les adultes ayant en déjà offert sont davantage convaincus par le caractère mixte, adapté aux enfants et plaisant associés à ces cadeaux. En revanche, le fait de pouvoir gagner de l’argent de poche ou que ce soit un jeu adapté à un enfant est davantage critiqué par les volontaires sondés. Les données montrent que, le plus souvent, les jeux de grattage sont donnés par les parents. "46 % des répondants ont déjà offert un jeu de grattage à leur propre enfant", devant les cadeaux donnés au sein de la fratrie, pour les neveux ou nièces, les petits-enfants ou les enfants d’amis. Cette pratique qui n’apparaît pas particulièrement liée à la catégorie sociale des parents.
Cette année, à Noël, 14 % des parents affirment qu’ils offriront un jeu de grattage à leurs enfants. Pourtant, les jeux de grattage sont bien identifiés, par 77 % des personnes ayant en déjà offerts, comme interdits à la vente aux mineurs, bien l’interdiction de vente pour les autres types de jeux (paris sportifs, poker et paris hippiques) soit plus reconnue. Dans le classement des activités dangereuses pour les enfants, les jeux d’argent arrivent en troisième position pour 94 % des Français, avant les réseaux sociaux et les écrans. En première et deuxième positions, on retrouve la drogue (98 %) et l’alcool (94 %).
L’ANJ invite les parents à ne pas banaliser les jeux d’argent
Pour 93 % des participants, jouer aux jeux d’argent est une pratique "très dangereuse" et que les enfants se divertissant ainsi risquent de développer une addiction. Cette perception des dangers existe aussi chez ceux qui en offrent (87 %). "Les études montrent que plus le jeu d’argent est précoce, plus le risque d’addiction est grand. Avec cette enquête, l’ANJ souhaite rappeler aux parents que le jeu d’argent n’est pas anodin, et que cette activité ne doit pas être banalisée. S’ils ne devaient retenir qu’une chose, c’est que le jeu d’argent, ce n’est pas un jeu d’enfant !", a conclu Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l’autorité administrative indépendante.