- En matière de santé mentale, la prescription de médicaments s'accompagne souvent d'une prise en charge en psychothérapie.
- Les médicaments agissent sur les symptômes biologiques alors que thérapies s'attachent aux causes profondes des troubles.
- Il n'y a pas de hiérarchie mais une synergie entre ces deux approches.
Pour beaucoup, l'amélioration de la santé mentale passe par une combinaison de traitements : les médicaments et la psychothérapie. Lorsqu’ils sont associés avec soin, ils offrent une approche globale qui soulage de façon efficace la plupart des symptômes.
Qui fait quoi ?
Les médicaments agissent principalement sur les symptômes biologiques ou neurologiques des troubles mentaux. Par exemple, un antidépresseur peut réguler des déséquilibres chimiques qui contribuent à la dépression ou à l’anxiété. En réduisant ces symptômes, il offre un soulagement rapide et nécessaire, notamment dans les cas sévères.
Cependant, la médication seule ne suffit pas toujours à traiter les causes profondes des troubles. C’est là que la psychothérapie entre en jeu. Elle offre un espace pour explorer les origines des difficultés émotionnelles, développer des stratégies adaptatives et renforcer les compétences de résilience.
Comment réussir à les associer ?
La réussite de leur association repose sur une communication ouverte et honnête avec ses professionnels de santé. Il est essentiel de partager ses ressentis, ses préoccupations et ses attentes, que ce soit avec son médecin prescripteur ou son psychothérapeute.
Cette collaboration permet d’évaluer régulièrement l’évolution des symptômes et d’ajuster les traitements si nécessaire. Le médecin peut adapter la posologie du médicament, tandis que le thérapeute ajuste les techniques employées. Quand un bon dialogue est mis en place, l'approche est personnalisée et respectueuse des besoins individuels.
Leur complémentarité doit être constructive
Associer les médicaments et la psychothérapie n’implique pas une relation hiérarchique entre ces deux approches, mais une véritable synergie. La médication peut offrir une stabilité nécessaire pour que la psychothérapie soit pleinement efficace, tandis que cette dernière peut prolonger et consolider les effets positifs du traitement médicamenteux.
Si on prend l'exemple d’une personne suivie pour un trouble de stress post-traumatique : les médicaments aident à réduire les cauchemars et l’hypervigilance, ce qui lui permet de mieux s’investir dans sa thérapie EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) pour aller mieux.
En savoir plus : "Psychopilules" de Giorgio Nardone et Alberto Caputo.