La viande rouge, longtemps prisée pour ses apports nutritionnels (protéines, vitamines B et minéraux essentiels comme le fer et le zinc), est aujourd’hui montrée du doigt pour soulève aujourd’hui des questions cruciales pour la santé. Si son lien avec les maladies cardiovasculaires et certains cancers est bien établi, une étude récente, publiée dans la revue The Lancet et repérée par The Conversation, met également en lumière son impact sur le risque de diabète de type 2.
Avec plus de 450 millions de personnes affectées dans le monde, le diabète de type 2 est un enjeu majeur de santé publique. Cette maladie survient lorsque le corps produit insuffisamment d’insuline ou ne l’utilise pas correctement, conduisant à des niveaux élevés de glucose dans le sang, rappelle un communiqué. À long terme, cela peut causer des complications graves, comme des problèmes nerveux, cardiaques ou aux pieds.
Comprendre le diabète de type 2
Menée dans 20 pays à travers les Amériques, l’Europe, l’Asie du Sud-Est et le Pacifique occidental, cette étude a analysé les données de près de deux millions de participants. Les chercheurs ont observé qu’une forte consommation de viande rouge non transformée (comme le bœuf, l’agneau et le porc) et de viande transformée (bacon, salami, chorizo) augmentait significativement le risque de diabète de type 2. Bien que le lien avec la consommation de volaille ait été également exploré, celui-ci s’est avéré plus faible, et variable selon les populations.
Le lien entre la viande rouge et le diabète de type 2 reste complexe. La forte teneur en graisses saturées, le faible apport en graisses polyinsaturées et la présence d’acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA) dans les protéines animales pourraient altérer la sensibilité à l’insuline. De plus, certains composés produits lors de la cuisson à haute température (glycotoxines) et les effets du fer héminique sur le métabolisme pourraient aggraver l’insulinorésistance. Enfin, le microbiote intestinal, influencé par des nutriments comme la choline et la L-carnitine présents dans la viande rouge, joue un rôle encore mal compris.
Comment réduire les risques ?
On peut réduire sa consommation de viande rouge sans totalement y renoncer, rappellent les chercheurs. Des actions simples peuvent être adoptées, comme limiter les portions, faire une "journée sans viande" par semaine ou remplacer partiellement la viande par du poisson, des légumineuses ou des alternatives végétariennes. Et quand vous en mangez, privilégiez des modes de cuisson doux, tels que la cuisson à l’étouffée ou à la vapeur, pour minimiser la formation de composés nocifs.