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Dentistes : une nouvelle règle pour lutter contre les déserts médicaux 

À partir du 1er janvier 2025, les chirurgiens-dentistes seront incités à s’installer dans les zones où ils sont peu nombreux.

Dentistes : une nouvelle règle pour lutter contre les déserts médicaux  gpointstudio/istock




L'ESSENTIEL
  • En France, l'accès aux soins dentaires est inégal selon les territoires.
  • Pour lutter contre les déserts médicaux, les dentistes seront incités à s'installer dans les territoires où ils sont peu nombreux.
  • Les aides financières seront renforcées pour les aider à s'installer.

L’accès aux soins dentaires est inégal dans l'Hexagone. Selon le ministère de la Santé, plus de 22.000 communes en France sont très sous-dotées en chirurgiens-dentistes, soit 65 % d'entre-elles.

Pour lutter contre les déserts médicaux et faciliter l’accès aux soins du plus grand nombre, de nouvelles mesures sont mises en place à partir du 1er janvier 2025. Les jeunes chirurgiens-dentistes sont incités à s’installer dans les communes les moins pourvues.

Comment inciter les chirurgiens-dentistes à s’installer dans les déserts médicaux ?  

D’après l’Agence France Presse, l’Assurance Maladie cessera de conventionner de nouveaux dentistes dans les zones dites sur-dotées. Elles sont 77 dans le pays, dont la ville de Strasbourg, d'Anglet, de Neuilly-sur-Seine ou certains arrondissements de l’Ouest parisien. Seuls des remplacements de dentistes après une cessation d’activité ou un départ en retraite permettront à de nouveaux professionnels de s’installer en bénéficiant du conventionnement. "En clair, un praticien qui ouvrirait un nouveau cabinet à Strasbourg pourrait tout à fait y soigner ses patients, mais ceux-ci ne seraient pas remboursés", précise l’AFP.

Pour accompagner les professionnels à s’installer dans les zones moins pourvues en dentiste, les aides financières seront doublées : tout dentiste s’installant dans une zone très sous-dotée bénéficiera d’une aide forfaitaire de 50.000 euros. "Quant à l’aide au maintien de l’activité - non cumulable avec l’aide à l’installation - elle représente 4.000€/an pour favoriser le maintien des professionnels dans les zones les plus fragiles, indique l’ARS Hauts-de-France. Des aides complémentaires peuvent être attribuées par les collectivités territoriales pour les professionnels qui s’installent en zones très sous-dotées et sous dotées."

Soins dentaires : accompagner les futurs professionnels dès leur formation 

Les dentistes en formation peuvent aussi bénéficier d’aides spécifiques s’ils s’engagent à exercer dans des territoires sous-dotés ou très sous-dotés après leurs études. Ils sont éligibles à un contrat d’engagement de service public. "Les étudiants de 2ème et 3ème cycle d’études en odontologie engagés dans un CESP perçoivent une allocation mensuelle forfaitaire de 1.200€, à condition qu’ils exercent après leurs études dans un territoire sous-doté ou très sous-doté pendant un nombre d’années à minima égal à celui durant lequel ils auront perçu l’allocation", explique l’agence régionale.  

Ce type de mesures pourrait être élargi à d'autres spécialités. D'après l'AFP, une proposition de loi a été déposée le 3 décembre par 237 députés. Seule une cessation d'activité, d'un professionnel de santé exerçant la même spécialité, permettrait aux médecins de s'installer dans les zones où l'offre de soins est déjà suffisante. 

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