Alors que le niveau de risque de grippe aviaire a été abaissé il y a une dizaine de jours, un foyer de la zoonose a été détecté dans l’Eure. Des mesures ont été prises pour empêcher la circulation du virus.
Grippe aviaire : un foyer "hautement pathogène" dans l’Eure
Un arrêté préfectoral publié samedi 28 décembre indique que le nouveau foyer de grippe aviaire avait été repéré la veille "dans un élevage de volailles domestiques" à La Poterie-Mathieu. Ce dernier est "hautement pathogène" et nécessite "des mesures d’éradication immédiates" des animaux de l’élevage.
Le quotidien régional Ouest-France précise que huit communes proches de l'élevage ont été placées en “zone de protection” et 46 autres en “zone de surveillance”. L'arrêté prévoit que les volailles soient "mises à l’abri" et que "seules les personnes indispensables à la tenue de l’élevage" sont autorisées à entrer dans les bâtiments où elles sont installées. Ces mesures sont prises afin "de limiter le risque de diffuser la maladie".
La France n’est pas le seul pays européen à enregistrer des cas de grippe aviaire parmi les oiseaux. Au total, vingt-six pays du vieux continent ont indiqué avoir repéré le virus sur leur sol depuis le 1er août. "Bien que le nombre total de cas d'influenza aviaire reste faible par rapport aux années précédentes, le dernier trimestre de l'année a vu une augmentation des cas chez les oiseaux sauvages et domestiques par rapport au trimestre précédent", prévient l’autorité européenne de sécurité des aliments précisant ensuite que le risque d’infection est actuellement faible pour le grand public en Europe.
Grippe aviaire aux USA : des cas humains, dont un grave
De l’autre côté de l'Atlantique, la grippe aviaire inquiète encore davantage. En plus des infections chez les oiseaux, les États-Unis ont observé une augmentation significative du nombre de cas chez les bovins, avec plus de 800 établissements touchés dans 16 États. Depuis le début de l’année 2024, les autorités sanitaires ont également recensé 66 cas de transmission de la maladie à l’Homme, dont un cas grave.
Les analyses réalisées sur ce patient hospitalisé ont révélé que le virus dont il était porteur, avait muté à l’intérieur de son organisme. Les modifications lui ont permis d’avoir des "liaisons accrues" avec certains "récepteurs cellulaires des voies respiratoires supérieures humaines". Heureusement, aucun cas contact n’a été contaminé par cet agent pathogène, ont assuré les médecins.
Si des recherches supplémentaires vont être menées pour étudier les mutations de ce virus, les scientifiques se veulent rassurants : une nouvelle pandémie n'est pas d'actualité.