- 61,8 millions de personnes sont atteintes d’autisme dans le monde selon une nouvelle étude.
- La prévalence correspond au nombre total de cas comprenant aussi bien les nouveaux que les anciens.
- La prévalence de l’autisme est de 1.064,7 pour 100.000 hommes et de 508,1 pour 100.000 femmes.
61,8 millions de personnes sont atteintes d’autisme dans le monde, selon une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet Psychiatry. Les chercheurs de l'Université du Queensland à Archerfield, en Australie, ont différencié la prévalence, c’est-à-dire le nombre total de cas comprenant aussi bien les nouveaux que les anciens, entre les hommes et les femmes.
La prévalence est plus élevée chez les hommes que chez les femmes
La prévalence mondiale standardisée est en moyenne, tous sexes confondus, de 788,3 cas pour 100.000 personnes. Mais, dans le détail, celle-ci diffère entre les hommes et les femmes. En effet, elle est de 1.064,7 pour 100.000 hommes et de 508,1 pour 100.000 femmes.
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont ensuite calculé le Disability-adjusted life years (DALYs). Cette donnée correspond à l’espérance de vie corrigée de l’incapacité, c’est-à-dire le “nombre d’années qui auraient été vécues ‘‘en bonne santé’’ et qui sont totalement ou partiellement “perdues” du fait de la survenue de problèmes de santé”, selon l’Académie nationale de médecine. À l’échelle mondiale, les troubles du spectre autistique (TSA) représentent 11,5 millions d’années de vie en bonne santé perdues, soit 147,6 pour 100.000 personnes.
Dépister l’autisme le plus tôt possible
Depuis 1996, l’autisme - aujourd'hui intégré dans l’ensemble plus large appelé TSA - est reconnu comme un handicap en France. La vie des personnes qui en sont atteintes est plus ou moins impactées selon l'ampleur du trouble. En effet, celles-ci peuvent notamment présenter des troubles du comportement, des difficultés à communiquer, des réactions sensorielles inhabituelles et être plus réticentes au changement. De fait, leurs interactions sociales sont souvent altérées et ces individus peuvent se sentir isolés.
“Nous espérons que cette étude servira de base à de futures recherches et interventions politiques, afin (...) [de] garantir que les besoins uniques de toutes les personnes autistes soient satisfaits, contribuant ainsi à un avenir meilleur, plus inclusif et plus compréhensif”, indiquent les auteurs dans un communiqué.
L’enjeu des TSA est le dépistage. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), les premiers signes apparaissent généralement entre 18 et 36 mois. “L’enfant est trop calme ou au contraire trop excité, précise l’Inserm. Il semble indifférent au monde sonore et aux personnes qui l’entourent. Il ne répond pas à son prénom et ne réagit pas (ou peu) aux séparations et aux retrouvailles. Il ne sourit pas (ou rarement) et reste silencieux. Il ne regarde pas dans les yeux, ne joue pas à faire “coucou”, ne pointe pas du doigt et ne cherche pas à imiter les adultes.”
Même si, actuellement, il n’existe aucun traitement de l’autisme, détecter les TSA dès le plus jeune âge est essentiel. Cela permet de démarrer la prise en charge le plus tôt possible et ainsi limiter au maximum l’impact de l’autisme sur la vie de la personne qui en est atteinte.