- Le TDA/H est un trouble du neurodéveloppement lié à des facteurs environnementaux et génétiques.
- Cela se traduit de plusieurs façons comme une propension à l’agitation motrice et/ou à l’impulsivité, des difficultés pour se concentrer ou encore une lenteur pour effectuer des tâches.
- Pour améliorer les relations entre les parents et l’enfant atteint de ce trouble, la psychologue Myriam Bost conseille notamment d’adopter une forme de communication positive, simple et claire.
Difficultés pour se concentrer, propension à l’agitation motrice et/ou à l’impulsivité, lenteur pour effectuer des tâches… Le TDA/H se caractérise de nombreuses façons selon la personne atteinte. Le quotidien n’est simple ni pour elle, ni pour l’entourage.
Afin d'aider les parents d’enfant présentant ce trouble du neurodéveloppement, la psychologue Myriam Bost, spécialisée dans l’accompagnement des neuroatypies, a publié le livret L’enfant TDA/H, 10 clés pour mieux le comprendre et l'accompagner, aux éditions Hatier Parents. Un recueil très pratique qui regorge de conseils et d’expériences vécues par l’auteure, elle-même diagnostiquée à l’âge adulte.
5 conseils pour bien communiquer avec un enfant TDA/H
“En tant que parent, vous informer sur ce fonctionnement atypique vous permettra de mieux comprendre les fonctionnements de votre enfant. C’est essentiel pour stopper le cercle vicieux des conflits, qui peuvent très vite s’installer”, avance Myriam Bost.
Parmi les 10 clés détaillées dans son ouvrage, il y a notamment la deuxième : “Communiquez clairement pour responsabiliser votre enfant”. Pourquoi ? “Il est courant d’avoir la sensation que votre enfant n’écoute jamais ce que vous lui dites, ou encore qu’il est indispensable, en tant que parent, de le surveiller constamment. À long terme, cette situation risque de devenir épuisante et d’avoir des conséquences sur votre relation avec votre enfant, qui entre alors en opposition ou râle dès que vous lui demandez quelque chose”, détaille la psychologue.
Pour éviter d’en arriver là, elle conseille d’améliorer la communication de plusieurs façons :
-commencer par capter l’attention de l’enfant : “réduisez les distracteurs en structurant l’environnement de votre enfant et adaptez la manière de vous adresser à lui”, par exemple en le touchant au moment de lui parler, en imitant une personne de son film préféré ou encore en chuchotant ;
-communiquer clairement “et avec précision”, en évitant de donner plusieurs consignes en même temps ;
-communiquer à propos du comportement attendu de façon positive : “Trop fréquemment, en tant que parent, nous avons tendance à énumérer ce que l’enfant ne doit pas faire. Il doit alors traiter l’implicite et inhiber son action. Cela signifie qu’il doit d’abord comprendre ce qu’il ne doit pas réaliser et donc, dans un second temps, trouver l’action adaptée” ;
-privilégier les règles plutôt que les interdits car l’enfant TDA/H peut avoir des difficultés à inhiber certaines actions ;
-communiquer grâce à des techniques simples : avec des affirmations, des outils pour stimuler ou challenger l’enfant (chronomètre, liste, etc) et en évitant de répéter trop de fois une consigne car “plus l’enfant TDA/H entend une consigne, moins il va l’exécuter”, insiste la spécialiste. “Afin de l’amener à réaliser l’action, vous allez devoir stimuler sa compétence d’initiation”, par exemple en lui posant des questions (“que fais-tu en rentrant de l’école?”, “avant d’aller te coucher ?”, etc), en pointant des objets ou un lieu, ou encore en utilisant des pictogrammes et des dessins pour les consignes du quotidien.
Quelles sont les causes du TDA/H ?
Il n’y a pas une cause unique et spécifique connue dans le développement du TDA/H, et, contrairement à certaines idées reçues, en aucun cas le TDA/H ne se développe à la suite d’un cadre trop laxiste dans l’éducation ! De nombreux facteurs, à la fois génétiques et environnementaux, interviennent dans l’apparition de ce trouble qui se fait très tôt chez l’enfant, voire in utero. Parmi les facteurs environnementaux on retrouve notamment l’exposition à des carences affectives, au stress, à la pauvreté, aux traumatismes, l’exposition à des toxiques comme le plomb ou des médicaments comme le Valproate (traitement utilisé dans l’épilepsie), un faible poids à la naissance, une carence en fer, ou encore une exposition à l’alcool, au tabac ou à la cocaïne avant la naissance, etc.
Pour en savoir plus : L’enfant TDA/H, 10 clés pour mieux le comprendre et l’accompagner, Myriam Bost, Éditions Hatier Parents.