- Arrêter de boire peut améliorer votre santé et votre bien-être. Identifiez d'abord vos habitudes et motivations en utilisant des outils comme l'AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test), un questionnaire en ligne validé par l’OMS.
- Fixez une date pour arrêter, informez vos proches, et évitez les déclencheurs comme certains lieux ou relations. Rejoignez des groupes de soutien ou explorez de nouvelles activités pour remplacer la consommation d'alcool.
- Si votre dépendance est très forte, demandez une aide professionnelle pour éviter des risques de sevrage trop brutal.
L'abus d'alcool augmente drastiquement les risques de maladies chroniques, affecte le sommeil, les relations sociales, le poids... Que ce soit pour un défi comme le "Dry January" à venir, une grossesse ou simplement l’envie d’améliorer sa santé, les raisons de réduire ou d’arrêter sa consommation sont donc nombreuses. Mais comment s’y prendre ? Arrêter d’un coup ou progressivement ? Et comment maintenir un mode de vie sobre ? Voici quelques conseils pratiques proposés par des chercheurs de la Cleveland Clinic, aux Etats-Unis.
Comprendre sa relation à l’alcool
"Au fond, arrêter de boire est un changement de comportement, expliquent les scientifiques. Il s'agit de briser une habitude et d’en commencer de nouvelles." Mais avant de changer ses habitudes, il faut prendre le temps d’analyser sa consommation. Combien de verres buvez-vous ? Dans quelles situations êtes-vous le plus susceptible de boire ? Pourquoi buvez-vous ? Comment l’alcool affecte-t-il votre santé, vos relations ou votre travail ?
Cette introspection peut être facilitée par l’utilisation de l’outil AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test), un questionnaire en ligne gratuit validé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui aide à identifier vos habitudes et motivations.
Fixer une date et éviter les déclencheurs
Si vous choisissez d’arrêter complètement, préférez une approche directe en fixant une date précise. Informez vos proches de votre décision et demandez leur soutien. Anticipez les éléments qui pourraient vous inciter à boire, tels que certains amis, lieux ou objets (verres à vin, shakers, recettes de cocktails...) associés à la consommation d’alcool. Un adage des Alcooliques Anonymes (AA) résume bien ces "déclencheurs" : "les personnes, les lieux et les choses". Identifiez ceux qui sont un frein à votre sobriété et prenez vos distances si vous pensez qu’ils vous feront craquer.
Trouver un soutien et de nouvelles activités
Une vie sobre ne signifie pas toutefois s’isoler, rappellent les chercheurs. Ils recommandent de rejoindre des groupes de soutien, d’essayer des activités nouvelles comme la danse, le bénévolat ou des cours de cuisine. Vous pouvez également proposer des sorties sans alcool : un café avec des amis ou une balade à vélo peuvent remplacer les apéritifs traditionnels.
Les premières étapes de la sobriété peuvent être accompagnées de légers symptômes de sevrage : irritabilité, troubles du sommeil ou nausées, plus ou moins graves en fonction de vos habitudes de consommation. Écoutez votre corps et n’hésitez pas à consulter un médecin si les symptômes persistent.
A noter qu’un sevrage brutal peut être dangereux pour certaines personnes souffrant d’un trouble lié à la consommation d’alcool, et nécessite un accompagnement médical. Les signes de dépendance incluent des envies irrépressibles, des difficultés à respecter des limites ou des règles personnelles sur la boisson. Si vous vous reconnaissez dans ce profil, que votre consommation d’alcool cause une détresse émotionnelle ou physique, il est fortement conseillé d’envisager une aide professionnelle, comme une thérapie.