Tout a commencé le 26 mars 2021. À cette date, l’expérimentation de l'usage thérapeutique du cannabis a débuté. Dans le cadre de celle-ci, le recours à des médicaments à base de cette plante est autorisé pour les adultes atteints de douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles (médicamenteuses ou non), certaines formes d'épilepsie pharmaco-résistantes, certains symptômes rebelles en oncologie liés à un cancer ou à un traitement anti-cancéreux. Trois ans plus tard, l’expérimentation devait se terminer, mais finalement, elle a été prolongée "jusqu'à ce qu'un médicament à base de cannabis soit autorisé et disponible, et au plus tard jusqu'au 31 décembre 2024", indique le gouvernement sur son site. D’après les autorités, cette prolongation permet d’assurer une continuité de traitement, remboursé par l'Assurance Maladie, pour les malades déjà inclus dans le dispositif, mais aucun nouveau patient ne peut bénéficier des médicaments à base de cannabis.
La "voie de cannabis thérapeutique couvre un champ de douleurs rebelles"
Ce mardi 31 décembre 2024, l’expérimentation a pris fin pour la deuxième fois. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise par l’exécutif. Cependant, les patients actuellement dans l’expérimentation pourront, jusqu’au 30 juin prochain, "continuer à le prendre en attendant de réorganiser, de consulter pour savoir si on fait une filière autour de cette nouvelle source de médicaments", a déclaré le ministre de la Santé, Yannick Neuder. Lors d’une visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 1er janvier, le cardiologue a évoqué la suite de l’expérimentation. "Je pense qu’il faut étudier cette voie de cannabis thérapeutique parce que ça couvre un champ de douleurs rebelles qui ne sont souvent pas soulagées par d’autres médicaments", comme dans "la cancérologie, les raideurs, les algies faciales". En revanche, le député LR de l’Isère a signalé être "toujours contre le cannabis récréatif".
"Dry January" : l’alcool responsable de 49.000 décès par an
Lors de cette visite, il a précisé avoir commencé le "Dry January", qui consiste à ne pas boire d’alcool à partir du 1er janvier et ce jusqu’à la fin du mois. Pour rappel, la consommation d’alcool représente un enjeu de santé publique majeur en France, car elle est à l’origine de 49.000 décès par an. En effet, ces boissons augmentent le risque de développer certains cancers (bouche, gorge, œsophage, colon-rectum, sein chez la femme). L’alcool est également un facteur de risque pour certaines pathologies chroniques (maladies du foie -cirrhose- et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques -anxiété, dépression, troubles du comportement- démence précoce…).