Entre le 23 et le 29 décembre, 25 nouveaux cas autochtones de chikungunya ont été signalés à La Réunion, d'après le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France, dont le bilan pour cette période reste encore provisoire. La hausse est plus élevée que la semaine précédente, du 16 au 22 décembre 2024, durant laquelle il n’y avait eu que 17 cas.
118 cas autochtones de chikungunya signalés depuis l'été
En tout, depuis le 23 août 2024, le nombre total est désormais de 118 cas autochtones signalés dans ce département français. "On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes”, indique l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Actuellement, les cas de chikungunya sont répartis en cinq foyers actifs :
- 66 à l'Etang-Salé-les-Hauts
- 12 à L'Hermitage
- 7 aux Trois Mares les Bas
- 6 à Grand Bassin
- 6 à la Ligne des 400
Chikungunya : aucun patient n'a été hospitalisé
“On observe que la circulation du chikungunya s’intensifie sur le territoire et continue à se disperser, peut-on lire dans le bilan. Cette dispersion se manifeste par une plus grande difficulté à rattacher des cas à un foyer connu (augmentation des "cas isolés"), témoignant d’une circulation qui se propage”. Pour l’instant, il n’y a pas eu d’hospitalisation liée au chikungunya.
Pour rappel, le chikungunya est une maladie virale transmise aux êtres humains par les moustiques tigres. Habituellement, elle existe davantage dans les pays tropicaux où ce nuisible est présent, notamment dans les îles de l’océan Indien et d’Océanie, en Afrique, en Inde ou encore en Asie du Sud-Est. Mais le moustique tigre s’est installé en Europe et cette pathologie y émerge aussi. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les symptômes du chikungunya sont les suivants : fièvre, douleurs articulaires sévères, souvent handicapantes et de durée variable, douleurs musculaires, céphalées, tuméfaction des articulations, nausées, fatigue et éruptions cutanées. "Les cas sévères ou mortels de chikungunya sont rares, et sont généralement associés à l’existence d’autres pathologies”, indique l’OMS.
34 personnes touchées par la dengue depuis cet été à La Réunion
Le chikungunya n’est pas la seule maladie transmise par les moustiques tigres. Ces nuisibles sont aussi vecteurs de la dengue, une maladie infectieuse. À la Réunion, 34 cas ont été signalés depuis la fin du mois d’août, pour lesquels il y a eu 17 passages aux urgences mais aucune hospitalisation. "La majorité des personnes infectées ne présentent que de légers, voire aucun symptôme, souligne l’Institut Pasteur. Chez certains patients, pour des raisons mal élucidées, le tableau clinique de la maladie peut évoluer vers une dengue 'sévère'”.