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Hôpital de Chambéry

Poches alimentaires : un quatrième décès suspect confirmé par Marisol Touraine

Un quatrième décès suspect de nourrisson au CH de Chambéry serait associé à une poche de nutriments contaminée des laboratoires Marette.    

Poches alimentaires : un quatrième décès suspect  confirmé par Marisol Touraine Capture d'écran BFMTV




Mercredi, Le Dauphiné Libéré révélait qu'un nouveau-né aurait succombé en mars 2013 au centre hospitalier de Chambéry après avoir été lui aussi nourri avec une poche de nutriments des laboratoires Marette. Cette information a été ce matin confirmée par la ministre de la Santé.

Une poche issue d'un lot différent des premiers cas
En effet, suite à la mort de trois nourissons en décembre, l'hôpital de Chambéry a précisé à l'Agence Presse Médicale (APM) avoir repris tous les dossiers médicaux des décès suspects survenus en 2013, des enfants décédés des suites d'un choc septique dans le service de réanimation néonatale. C'est grâce à ce travail, que le cas de ce prématuré a émergé vendredi dernier.
« Il y a un quatrième bébé qui est mort. Il est trop tôt pour savoir si les causes de son décès sont les mêmes que celles des trois enfants », décédés en décembre 2013, a indiqué Marisol Touraine. Cette dernière a toutefois tenu à préciser que le bébé décédé avait reçu « une poche de nutriments de ce laboratoire mais pas du même lot », puisque ce bébé est décédé en mars 2013, a-t-elle rappelé. 

Des produits à durée de vie très limitée
En effet, la CH de Chambéry a aussi indiqué à l'APM que ces produits ont une durée de vie très limitée. Or, la nouvelle bactérie responsable des trois nourrissons décédés en décembre 2013 a été identifiée dans un lot produit en novembre. D'ailleurs, à ce jour, l'agent responsable des chocs septiques reste toujours méconnu. On sait uniquement  qu'il appartient à la famille des entérobactéries issues d'un germe nouveau. « Une espèce non décrite à ce jour» , avait indiqué le Pr Jean-Claude Manuguerra, responsable de la cellule d'intervention biologique d'urgence de l'institut Pasteur. 

Plusieurs enquêtes en cours
Par ailleurs, la ministre de la santé a insisté sur le fait qu'elle avait lancé plusieurs enquêtes, administratives et sanitaires, notamment « sur l'organisation de l'hôpital » ainsi qu'« une enquête systématique sur tous les décès d'enfants qui sont intervenus dans les établissements qui utilisaient les mêmes poches d'alimentation du laboratoire Marette. » Mais, en attendant les conclusions de la justice, l'Agence de sécurité du médicament (ANSM) a suspendu par précaution l'activité du laboratoire Marette. L'avocat de ce dernier a d'ailleurs indiqué mardi soir qu'il renonçait à tout recours administratif à l'encontre de cette décision. 

Enfin, la ministre a souhaité réaffirmer que le gouvernement ne cacherait rien sur ce drame. « Je rendrai public l'ensemble des éléments dont je dispose, sans doute au milieu de la semaine prochaine, après en avoir informé les familles concernées. A partir de là, nous verrons si de nouvelles décisions s'imposent », a-t-elle conclu.

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