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Parasitisme

Lucilie bouchère : un parasite mangeur de chair met en alerte les États-Unis

La détection d’un parasite, appelé ver-à-vis du Nouveau monde, au Mexique, suscite l’inquiétude des autorités sanitaires américaines. Il peut infester les animaux, mais aussi les humains. 

Lucilie bouchère : un parasite mangeur de chair met en alerte les États-Unis Ramdan Fatoni/ISTOCK




L'ESSENTIEL
  • Un parasite a été découvert chez une vache au Mexique.
  • Éradiqué du pays dans les années 1990 et des États-Unis dans les années 1960, son retour inquiète les autorités.
  • Ce ver-à-vis peut s'enfouir dans la chair grâce à des crochets buccaux.

Les États-Unis craignent le retour d’un parasite sur leur territoire. Dans un communiqué paru le 30 décembre 2024, le Texas Parks and Wildlife Department, une agence de protection de la vie sauvage, alerte sur la détection d’un cas de Lucilie bouchère au Mexique. Il a été repéré chez une vache dans le sud du pays. Les autorités américains appellent à la plus grande vigilance face à ces ravageurs, éradiqués du pays en 1966. 

Lucilie bouchère : qu’est-ce que le ver-à-vis détecté au Mexique ? 

"Cette détection chez une vache à un point de contrôle d'inspection dans l'État du Chiapas, dans le sud du Mexique, près de la frontière avec le Guatemala, suit le mouvement de progression vers le nord du NWS à travers les Amériques du Sud et centrale, alerte le Texas Parks and Wildlife Department. À titre de mesure de protection, les responsables de la santé animale demandent aux personnes qui se trouvent à la frontière sud du Texas de surveiller la faune, le bétail et les animaux de compagnie à la recherche de signes cliniques de NWS et de signaler immédiatement les cas potentiels." 

Ces signes peuvent être un changement de comportement, une irritabilité, de la dépression, une perte d’appétit, des tremblements de la tête ou encore la présence de larve dans les plaies. 

Ver-à-vis du Nouveau monde (NWS) : quels sont les risques pour l’humain ? 

Les vers-à-vis du Nouveau monde sont des larves, issues de la mouche du NWS, appelée Cochliomyia hominivorax. Cet insecte pond dans les plaies ouvertes ou dans certains orifices comme les yeux, la bouche ou les narines. "Ces œufs éclosent en larves parasites dangereuses, et les asticots s'enfouissent ou se vissent dans la chair grâce à leurs crochets de bouche pointus, précisent les autorités américaines. Les blessures peuvent devenir plus grandes, et une infestation peut souvent causer des dommages graves et mortels ou la mort de l'animal infecté." Les animaux de bétail sont les plus vulnérables face à la maladie, mais ce ver peut aussi infecter les humains et d’autres animaux comme les oiseaux ou les cerfs.

Comment éradiquer le ver-à-vis du Nouveau monde ?

Pour se protéger, le Texas Parks and Wildlife Department conseille de nettoyer et couvrir les blessures, et d’appliquer de l’insectifuge sur les vêtements afin d’éviter tout contact avec le NWS. L’organisme rappelle que l’éradication du parasite aux États-Unis au milieu des années 1960 a nécessité des "efforts coûteux de la part des responsables fédéraux et étatiques de la santé animale, des producteurs de bétail et des vétérinaires". Au Mexique, le parasite avait été éradiqué pendant les années 1990. "La découverte du NWS au Mexique constitue une grave menace pour l'industrie de l'élevage, la faune et la santé publique aux États-Unis, alerte la North American Invasive Species Management Association (NAISMA). Laissées sans contrôle, les infestations du NWS pourraient se propager plus au nord, mettant en péril les écosystèmes et provoquant des impacts économiques dévastateurs."

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