Vous vous sentez fatigué ? Si oui, l’explication se cache peut-être dans votre armoire à pharmacie. Le magazine 60 millions de consommateurs alerte sur les effets de certains médicaments sur notre sommeil. Dans un guide paru le 30 décembre, la publication fait le point sur ces traitements, néfastes pour nos nuits.
Sommeil et médicament : des effets parfois méconnus
"Même s’ils ne ciblent pas précisément les mécanismes du sommeil, certains traitements en altèrent la durée et/ou la qualité, prévient 60 millions de consommateurs. Ils peuvent être source de difficultés d’endormissement, de réveils nocturnes ou de cauchemars par exemple, ou, au contraire, augmenter la somnolence et la perte de vigilance durant la journée." Certains de ces médicaments sont courants et vendus sans ordonnance. En revanche, d’autres sont prescrits par un médecin sur une longue durée. Pour ceux-ci, 60 millions de consommateurs appelle à la prudence : "ne l’arrêtez pas ou ne modifiez pas les doses de médicament sans en parler avant avec votre médecin ! Il pourra éventuellement envisager de décaler la prise de votre médicament dans la journée ou essayer une autre molécule."
Quels sont les médicaments potentiellement néfastes pour notre sommeil ?
Huit classes de médicaments sont répertoriées dans ce guide : tous peuvent avoir des conséquences sur notre sommeil ou notre fatigue en général. Les anxiolytiques, par exemple, sont prescrits pour traiter l’anxiété et les troubles anxieux. Ils peuvent engendrer une somnolence et une faiblesse musculaire. La famille des benzodiazépines, notamment le lorazepam, le diazépam et l’alprazolam, sont ceux aux effets les plus importants. Pour certaines personnes, ce type de traitement peut aussi aggraver l’apnée du sommeil ou déclencher de l’agitation, ce qui peut être source de fatigue.
Quant aux anti-dépresseurs, ils peuvent accentuer le syndrome des jambes sans repos : un trouble marqué par des picotements et des "impatiences" dans les membres inférieurs. Le magazine cite aussi les antidiabétiques : ils sont susceptibles de provoquer une faiblesse musculaire et de déclencher une fatigue physique. Les personnes atteintes d’hypertension ou d’un glaucome, traitées avec des bêtabloquants ou des anti-hypertenseurs, peuvent souffrir de troubles de l’endormissement ou de cauchemars fréquents. Les médicaments contre la maladie de Parkinson agissent parfois comme des excitants. Ceux prescrits contre l’épilepsie ou le TDAH, sont aussi associés à des perturbations du sommeil, et engendrent des somnolences.
Insomnie, somnolence : des médicaments courants peuvent provoquer ces effets
Par ailleurs, d’autres médicaments, plus courants, sont associés à des perturbations du sommeil. Ainsi, les antiallergiques peuvent rendre somnolent. Les décongestionnants nasaux sont parfois responsables d’étourdissements, de vertiges ou encore de somnolence. Les analgésiques, comme l’ibuprofène, peuvent déclencher de la fatigue. À l’inverse, les anti-inflammatoires oraux, comme les corticoïdes, stimulent l’organisme, ce qui peut rendre l’endormissement difficile. 60 millions de consommateurs cite aussi les substituts nicotiniques ou encore les médicaments contre le mal des transports. En cas de doute, il est important d’en parler à un pharmacien ou à un médecin.