En 1983, Katy Golden venait de se faire retirer les amygdales. Elle avait cinq ans. Pourtant, plus de quarante ans plus tard, elle a dû subir la même opération chirurgicale, car ses amygdales avaient repoussé.
Un bout de tissu amygdalien à l’origine de la repousse
Les humains ont deux amygdales, situées des deux côtés de la gorge. Leur rôle est de retenir les virus et les bactéries pour qu’ils n’entrent pas dans l’organisme. "Toutefois, il arrive que les amygdales elles-mêmes s'infectent, peut-on lire sur le site du Centre hospitalier universitaire vaudois. Dans ce cas, une fièvre et un mal de gorge peuvent apparaître. Les amygdales rougissent et gonflent en général, et vont souvent présenter des taches blanches."
En septembre dernier, Kate Golden souffrait de maux de gorge importants, qui duraient et ne disparaissaient pas. Elle est donc allée consulter un médecin ORL… Très rapidement, il pose le diagnostic : ses amygdales étaient gonflées et inflammées. Kate Golden tombe des nues et indique au praticien qu’elle a subi une ablation quand elle avait cinq ans.
"Je ne pensais pas que c’était possible, explique-t-elle à CNN. J’étais incrédule et choquée de voir que mes amygdales - que je croyais disparues - étaient à l’origine de ces douleurs. La médecin m’a dit : “Eh bien, elles ont dû repousser”. Et j’ai pensé que c’était la réponse la plus étrange qui soit". Selon CNN, la repousse des amygdales est très rare, de l’ordre de 1 à 6 % des personnes ayant été opérées.
"Je savais qu’il y avait une sorte de petit lambeau ou quelque chose du genre qui était là depuis des années, mais je ne savais pas ce que c’était", indique-t-elle. Ce petit lambeau était un bout de tissu amygdalien, qui a suffi à ce que ses amygdales repoussent.
La technique de l’opération en cause
À l’époque des cinq ans de Katy Golden, la technique chirurgicale utilisée pour l’ablation des amygdales était “à froid” et il arrivait qu’un bout de tissu amygdalien reste après l’intervention. Mais rassurez-vous, aujourd’hui, les chirurgiens utilisent d’autres méthodes et ce risque de repousse, déjà très faible, est encore diminué !
Dans la plupart des cas, cette opération se passe bien. Elle est réalisée sous anesthésie générale. Au réveil, les patients ont deux petites plaies à l’endroit où étaient les amygdales. Celles-ci mettent entre huit à quinze jours à cicatriser, selon le CHU de Nantes, ce qui peut être assez douloureux pour les patients… Mais leur donne une excuse pour manger de la glace !