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Oncologie

Cancer du poumon : la pollution de l'air est devenue le deuxième facteur de risque le plus courant

Le tabac est le principal facteur risque de décès par cancer du poumon. Mais la pollution de l'air est en deuxième place, avec des risques particulièrement élevés dans certains pays. 

Cancer du poumon : la pollution de l'air est devenue le deuxième facteur de risque le plus courant utah778/ISTOCK




L'ESSENTIEL
  • Le tabac reste la première cause de décès par cancer du poumon dans le monde.
  • De plus en plus de décès à la suite d'un cancer du poumon sont liés à la pollution de l'air, notamment dans certains pays d'Asie.
  • Aux États-Unis, l'exposition à l'amiante continue de provoquer de nombreux décès par cancer du poumon chaque année.

Le cancer du poumon fait des millions de victimes dans le monde chaque année. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 20 millions de nouveaux cas ont été détectés et 9,7 millions de personnes en sont décédées en 2022. Des chercheurs du Sylvester Comprehensive Cancer Center, situé à Miami en Floride, ont mené une recherche sur les facteurs de risque et leur évolution. Leurs résultats sont parus dans eClinicalMedicine. 

Une baisse des décès liés au cancer du poumon dans le monde 

"Même si les décès par cancer du poumon et cancers associés ont diminué dans les 10 pays les plus peuplés du monde entre 1990 et 2019, ces statistiques positives ne tiennent pas compte des tendances de mortalité liées au tabagisme, à la pollution de l’air et à l’exposition à l’amiante", préviennent-ils. Sur ces trois décennies, ils ont observé une baisse de 8 % des décès liés à ces cancers. Le tabac demeure la première cause de décès par cancer du poumon.

Tabac : la première cause de décès par cancer du poumon 

L’étude montre que le pourcentage de décès par cancer du poumon liés à la consommation de tabac est passé de 72 % en 1990 à 66 % en 2019, "bien que certains pays, comme la Chine et l’Indonésie, connaissent toujours une augmentation de la mortalité par cancer liée au tabac", complètent les auteurs. Ils ont aussi constaté que les femmes sont de plus en plus concernées : le taux de mortalité des femmes, par cancer du poumon lié au tabac, a augmenté de 2 %. "Ces tendances indiquent la nécessité de poursuivre les mesures de santé publique pour réduire la consommation de tabac, estime Chinmay T. Jani, co-auteur de cette recherche. Même si nous progressons dans la réduction des décès par cancer du poumon liés au tabac, le fardeau reste important."

La pollution de l’air, un facteur de risque de plus en plus important   

En parallèle, les scientifiques américains ont constaté une hausse de la part de la pollution de l’air dans l’ensemble des décès par cancer du poumon. "La pollution de l'air est désormais devenue le deuxième facteur de risque le plus courant, représentant près de 20 % du taux de mortalité du cancer du poumon, de la trachée et des bronches à l'échelle mondiale et plus de 25 % en Chine, en Inde, au Pakistan, au Bangladesh et au Nigéria", concluent-ils. Les décès liés spécifiquement aux particules fines ont augmenté de 11 % sur la période. "L’association entre la mortalité par cancer du poumon et la pollution de l’air est encore controversée, mais de plus en plus de preuves montrent qu’il existe un lien auquel il faut prêter attention, précise Estelamari Rodriguez, co-autrice de la recherche. Ce document fournit une preuve supplémentaire que ce n’est pas un problème limité à un pays ; c’est un phénomène mondial." Une partie de la recherche était aussi centrée sur l’amiante. "Malgré des progrès significatifs dans l’interdiction de l’amiante, les décès par cancer du poumon pulmonaire liés à l’amiante aux États-Unis restent près du double de la moyenne mondiale", constatent-ils.  

Cancer du poumon : mieux comprendre les facteurs de risque pour mieux soigner 

Pour les auteurs, l’un des principaux points à retenir de l’étude est la nécessité de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les mécanismes à l’origine du cancer du poumon et les facteurs de risque. "Il est important de comprendre tous ces facteurs et la manière dont ils impactent les altérations moléculaires du cancer du poumon, car nous pouvons alors avoir une médecine ciblée et de précision pour les patients atteints de cancer du poumon en fonction des facteurs de risque qu’ils présentaient", préviennent-ils. 

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