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Chikungunya : l’île de La Réunion renforce son dispositif de crise

Face à l’augmentation du nombre de cas de chikungunya, la préfecture de l’île de La Réunion a déclenché le niveau 3 de son dispositif de crise. Il correspond à une épidémie de "faible intensité". 

Chikungunya : l’île de La Réunion renforce son dispositif de crise Soumyabrata Roy/istock




L'ESSENTIEL
  • 192 cas de chikungunya ont été recensés sur l’île de La Réunion depuis le 23 août 2024.
  • Le niveau 3 du dispositif de crise, appelé ORSEC arboviroses, a été déclenché le 13 janvier 2025.
  • Le virus, transmis par les moustiques, peut infecter toutes les catégories de la population.

Le virus du chikungunya fait de plus en plus de cas à La Réunion. 192 personnes ont été contaminées par le virus depuis le 23 août 2024, selon le dernier point de la préfecture réunionnaise. Face à cette augmentation, le niveau 3 du plan ORSEC arboviroses a été déclenché le 13 janvier, par le préfet. Ce stade correspond à la circulation d’une épidémie à faible intensité.

Chikungunya : quelle est la situation sur l’île de La Réunion ?

"Les communes du sud de La Réunion sont les plus touchées depuis l’apparition du virus. La ville de L’Etang-Salé compte le plus de secteurs touchés par le virus avec 90 cas, indique le communiqué de la préfecture. Il faut par ailleurs noter une croissance du nombre de cas isolés, passant de 38 % à 45 %", précise le document. La semaine du 16 au 22 décembre 2024, cette proportion était de 23 %. 

La Réunion : quelles sont les actions mises en place pour lutter contre le chikungunya ?

Pour empêcher la multiplication des cas, différentes actions ont été mises en place afin de lutter contre le moustique, vecteur du virus. "Depuis l’apparition des premiers cas, 120 agents sont mobilisés et réalisent quotidiennement des actions de lutte et de prévention, précise la préfecture. Cet effectif est régulièrement revu à la hausse pour faire face à l’apparition de nouveaux cas dans des quartiers qui jusqu’à présent n’étaient pas concernés par le virus." Ces agents sont intervenus dans une quarantaine de périmètres et ont éliminé 87 gîtes larvaires. "Ces actions ne sont pleinement efficaces que si elles s’accompagnent d’une mobilisation collective : protection individuelle contre les piqûres de moustiques et élimination des nids à moustiques (gîtes larvaires) autour de son domicile", alertait l’ARS de La Réunion dans un point du 31 décembre dernier. 

Chikungunya :  comment éviter la prolifération du moustique ? 

Pour cela, elle recommande d’éliminer les lieux potentiels de ponte, soit tous les objets et récipients contenant de l’eau aux alentours des maisons : gouttières, coupelles, piscines non-utilisées, etc. Les individus doivent aussi se protéger des piqûres en utilisant des moustiquaires, des sprays anti-moustiques, des diffuseurs et en portant des vêtements longs. 

Qu’est-ce que le chikungunya ?

Ce virus transmis par les moustiques peut provoquer différents symptômes : maux de tête, fatigue, fièvre, douleurs articulaires, fortes fièvres. "Tout le monde peut être concerné : nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées", souligne l’ARS. L’institut Pasteur indique que des formes neurologiques graves peuvent survenir, notamment chez les personnes âgées. "La maladie est rarement mortelle : la plupart des patients qui en décèdent sont également atteints d’autres maladies, précise l’Institut. La rémission des symptômes cliniques est généralement assez rapide, avec la disparition en quelques jours de la fièvre et des manifestations cutanées." Certaines personnes peuvent toutefois garder des séquelles articulaires pendant plusieurs semaines voire plusieurs années. 

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