Développer votre force et masse musculaire, c’est l’une de vos résolutions pour cette année ? Dans ce cas, des scientifiques de l'université du Texas à El Paso (États-Unis) vous suggèrent d’intégrer de la stimulation électrique neuromusculaire à votre routine. "Dans des conditions normales, le cerveau active les muscles en envoyant des signaux par l'intermédiaire du système nerveux. La stimulation électrique neuromusculaire imite ce processus en délivrant des courants électriques externes aux nerfs, ce qui provoque la contraction des muscles, sans intervention du cerveau. C'est comme si vos muscles se contractaient involontairement", a expliqué Sudip Bajpeyi, professeur au département de kinésiologie de l’établissement américain.
Faire 8 à 12 fois un exercice de musculation tout en recevant des courants électriques
Avant de conseiller cette combinaison, les chercheurs ont mené une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue European Journal of Applied Physiology. Dans le cadre des travaux, l’équipe a comparé le développement de la force et de la masse musculaire entre un entraînement de résistance conventionnel et l’association d’un entraînement de résistance et la stimulation électrique neuromusculaire. Pour cela, ils ont passé en revue une douzaine de recherches dans lesquelles des adultes effectuaient des exercices, tels que le développé-couché ou le squat, tout en utilisant des appareils de stimulation électrique neuromusculaire. Plus précisément, les volontaires effectuaient huit à douze répétitions d'un exercice de musculation, puis se reposaient avant de répéter l'exercice. La masse et la force musculaires des participants, dont les périodes d'entraînement allaient de deux à seize semaines, ont été évaluées au début et à la fin de chaque intervention.
Des muscles plus forts grâce à la stimulation électrique neuromusculaire et l'entraînement de résistance
Selon les résultats, l’utilisation de la stimulation électrique neuromusculaire pendant l'entraînement de résistance entraîne une augmentation de la masse et de la force musculaires par rapport à l'entraînement de résistance effectuée de manière isolée. Plus la durée d'entraînement était longue, plus les résultats s’amélioraient.
Désormais, l’équipe, financée par l'Institut national du diabète et des maladies digestives et rénales, étudie comment la stimulation électrique neuromusculaire pourrait contribuer à réguler la glycémie et à réduire le risque de diabète de type 2. "L'exercice est un médicament, mais tout le monde n'est pas capable ou désireux d’en faire. La stimulation électrique neuromusculaire a un grand potentiel pour améliorer la santé métabolique en développant la masse musculaire, ce qui peut aider le corps à traiter le glucose plus efficacement", a conclu Sudip Bajpeyi.