- Après un choc à la tête, "des modifications chimiques se produisent et perturbent temporairement le fonctionnement normal du cerveau" chez les enfants.
- Chez les tout-petits, cette commotion cérébrale se manifeste par des changements de comportement.
- Son principal traitement consiste à réduire les activités quotidiennes habituelles de l’enfant pendant quelques jours.
Les enfants ont la bougeotte et il peut leur arriver de perdre l’équilibre et de tomber la tête la première, étant donné qu’à cet âge le crâne est grand par rapport au corps, ou encore de se cogner contre un meuble. Si certains chocs et coups sont sans gravité, d’autres sont plus sévères et peuvent entraîner des commotions cérébrales. En effet, "l'impact d'un choc, d'un coup ou d'une secousse à la tête ou d'un coup au corps provoque un mouvement rapide de la tête d'avant en arrière. Cet impact soudain, d'avant en arrière, provoque une torsion du cerveau à l'intérieur du crâne et un étirement des cellules cérébrales. Des modifications chimiques se produisent et perturbent temporairement le fonctionnement normal du cerveau", ont expliqué Roni Robinson et Elizabeth B. Porti, toutes les deux pédiatres.
Problème : il est parfois difficile de reconnaître les symptômes d'une commotion cérébrale, car les tout-petits n'ont peut-être pas encore les capacités linguistiques nécessaires pour exprimer ce qu'ils ressentent. "Souvent, les jeunes enfants montrent des changements de comportement lorsqu'ils ont une commotion cérébrale." Selon les spécialistes, ces derniers peuvent être contrariés, grincheux ou très capricieux. Ils peuvent également devenir plus collants, et leurs habitudes de sommeil et d'alimentation peuvent changer. Ces signes peuvent s'atténuer avec le repos au début, mais peuvent aussi s'aggraver avec l'augmentation de l'activité dans les jours qui suivent le choc.
Coup à la tête : quand faut-il s’inquiéter ?
En revanche, les deux expertes recommandent d’emmener immédiatement son enfant aux urgences après le coup à la tête si :
- Il n'arrête pas de pleurer et ne peut pas être consolé ;
- Il refuse de téter ou de manger ;
- Il présente des vomissements ou des nausées répétés ;
- Il a des troubles de l'élocution ;
- Il semble très somnolent ou ne peut être réveillé ;
- Une pupille est plus grande que l'autre ;
- Il souffre de convulsions ou de crises d'épilepsie ;
- Il perd conscience.
Sur place, le médecin doit "demander une description détaillée de ce qu’il s'est passé, ainsi que les antécédents médicaux de votre enfant. Il voudra également savoir comment votre enfant se comporte depuis la blessure. Le rapport d'un parent est souvent l'outil le plus utile pour diagnostiquer une commotion cérébrale dans cette tranche d'âge, car les enfants ne sont souvent pas assez âgés pour parler d'eux-mêmes. Votre enfant n'aura pas nécessairement besoin d'examens d'imagerie du cerveau ou de la tête, tels qu'un scanner ou une IRM. Cependant, cela dépend de la situation."
Plusieurs semaines pour un rétablissement complet du cerveau chez les enfants en bas âge
Si une commotion cérébrale, c’est-à-dire un problème dans le fonctionnement du cerveau au niveau microscopique et cellulaire, est identifiée, l’enfant doit arrêter de faire ses activités quotidiennes habituelles pendant quelques jours, même rester à la maison et avoir besoin de s'éloigner d'environnements bruyants ou animés. "Cela ne signifie pas qu'ils ne peuvent rien faire. En fait, les recherches ont montré qu'il est préférable de ne pas supprimer complètement les activités. Laissez-les jouer, mais reconnaissez qu'ils ne pourront peut-être pas jouer aussi longtemps qu'ils le font habituellement et qu'ils auront peut-être besoin de plus de pauses", ont précisé Roni Robinson et Elizabeth B. Porti. Étant donné que le cerveau des tout-petits est en pleine maturation et en pleine croissance, il se peut que ce dernier ait besoin de plusieurs semaines pour se rétablir complètement.
Comment protéger votre enfant contre les commotions cérébrales ?
Il est préconisé de :
- Placer des barrières pour bébés en haut et en bas des escaliers ;
- Utiliser des protections pour les fenêtres et des tapis de bain antidérapants ;
- Garder toujours une main sur son enfant lorsqu'il est sur un meuble, y compris sur une table à langer ;
- Fixer les meubles lourds, comme les commodes au mur, pour éviter qu'ils ne tombent ;
- Veiller à ce que son enfant soit toujours correctement attaché dans un siège de sécurité lorsqu'il se trouve dans un véhicule.