Ce mardi 14 janvier, l’Insee a publié un bilan démographique. Ce dernier montre qu’en 2024, 646.000 personnes sont décédées en France, soit 1,1 % de plus par rapport à 2023. Bien que certains facteurs, comme l’épidémie de grippe en début d’année et les épisodes de fortes chaleurs en été, puissent expliquer cette hausse de la mortalité, cette dernière est plus liée au vieillissement de la population. "Depuis 2011, le nombre de décès a tendance à augmenter du fait de l’arrivée à des âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom, nées de 1946 à 1974", peut-on lire dans le rapport.
En France, l’espérance de vie à la naissance est supérieure à la moyenne européenne
De 2010 à 2019, l’espérance de vie à la naissance augmentait chaque année, mais elle a fortement baissé en 2020 et durant les deux années suivantes marquées par une forte mortalité en raison de l’épidémie de coronavirus. Mais bonne nouvelle : en 2024, elle "se stabilise à un niveau historiquement élevé en 2024" et s’élève à 85,6 ans pour les femmes, soit une hausse de 0,5 an, et à 80,0 ans pour les hommes, soit une augmentation de 0,6 an. "Depuis le milieu des années 1990, l’espérance de vie à la naissance croît moins vite pour les femmes que pour les hommes, réduisant ainsi l’écart entre les deux sexes : il est de 5,6 ans en 2024, contre 7,1 ans en 2004." Dans l’Europe, l’espérance de vie en France est supérieure à la moyenne 85,6 ans pour les femmes (contre 84,2 ans dans l’UE) et 79,9 ans pour les hommes (contre 78,9 ans).
Une baisse des naissances estimée à 2,2 % en 2024
Si l’espérance de vie se stabilise dans le pays, ce n’est pas le cas de la fécondité qui continue de baisser. L’an dernier, 663.000 bébés sont nés sur le territoire français. C’est 2,2 % de moins qu’en 2023. Toutefois, cette baisse est d’une ampleur nettement moindre que celle enregistrée entre 2022 et 2023 (‑6,6 %), mais elle reste plus forte que celle observée en moyenne chaque année entre 2010 et 2022 (‑1,3 % sur le champ de la France hors Mayotte). Pour rappel, 2010 est l’année du dernier pic des naissances. "Au total, le nombre de naissances en 2024 est inférieur de 21,5 % à son niveau de 2010 (sur le champ géographique constant de la France hors Mayotte), et est le plus bas niveau observé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", précise l’Insee.