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Santé et environnement

Pollution de l'air : l’exposition avant la grossesse a des répercussions sur l’IMC des enfants

Une exposition accrue de la mère à la pollution de l’air au cours des trois mois précédant la conception du bébé était associée à un risque plus élevé d’obésité infantile jusqu’à deux ans après la naissance, selon une nouvelle étude.

Pollution de l'air : l’exposition avant la grossesse a des répercussions sur l’IMC des enfants wildpixel/istock




L'ESSENTIEL
  • Selon une nouvelle étude, l'exposition à la pollution de l'air au cours des trois mois précédant la grossesse prédisait un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé chez l'enfant.
  • Ce bébé fait aussi face à un risque accru d’obésité infantile jusqu’à deux ans après sa naissance.
  • Les chercheurs ajoutent que des mesures peuvent être prises pour réduire l'exposition à la pollution de l'air.

Si vous avez un projet bébé, attention à l’air que vous respirez. Une étude menée en Chine - où les pics de pollution atmosphérique sont très importants - révèle que l'exposition aux particules fines au cours des trois mois précédant la grossesse est associée à un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé chez l'enfant ainsi qu’un risque accru d’obésité lors de deux premières années de vie.

Les résultats ont été publiés dans le détail dans la revue Environmental Research.

L’exposition aux particules fines avant la conception impacte l’IMC des bébés

Pour évaluer l’impact de la pollution de l’air sur les grossesses, les chercheurs de Keck School of Medicine of USC, Duke University et Fudan University ont recruté 5.834 femmes ayant consulté dans 28 maternités de Shanghai. Elles étaient ainsi suivies avant même leur grossesse. Les enfants qu’elles ont mis au monde par la suite, ont aussi été régulièrement examinés par les médecins. Leur poids et leur taille ont été relevés tous les trois mois jusqu'à l'âge de deux ans.

L'exposition à la pollution de l'air (PM2,5, PM10, NO2) pendant la période préconceptionnelle a été évaluée à l’aide de modèles d'apprentissage automatique de pointe utilisant des données satellitaires, des simulations de polluants et des bilans météorologiques. L’équipe a ensuite comparé les enfants des participantes ayant un niveau d’exposition relativement faible (le 25e percentile de la cohorte) à ceux dont les mamans ont été fortement exposées (le 75e percentile de la cohorte).

Résultats : un niveau d'exposition plus élevé aux PM2,5 pendant la période préconceptionnelle a été associé à une augmentation de 0,078 de l’IMC par rapport à l’IMC moyen d’un enfant de deux ans. Un niveau d'exposition plus élevé aux PM10 a été associé à une augmentation de 0,093 kg/m2 de l'IMC à l'âge de deux ans. À partir de six mois, les enfants dont les mères avaient été plus exposées avant la conception aux trois polluants avaient un poids, un IMC et un taux de croissance standardisé plus élevés.

"L'ampleur est faible, mais comme la pollution de l'air est répandue et que tout le monde est exposé, le risque d'exposition à la pollution de l'air sur le risque d'obésité des enfants peut être substantiel et peut commencer avant la grossesse de leur mère", conclut Dr Zhanghua Chen, professeure adjointe à la Keck School of Medicine et auteure principale de l'étude.

Pollution de l’air et enfant : des mesures peuvent réduire les risques

"Ces résultats impliquent que les trois mois précédant la conception sont importants et que les personnes qui prévoient d'avoir des enfants devraient envisager de prendre des mesures pour réduire leur exposition à la pollution de l'air afin de réduire le risque d'obésité de leurs enfants", souligne le premier auteur Dr Jiawen Liao dans un communiqué.

Avec ses collègues, il précise que des mesures peuvent être prises par tous ceux qui sont désireux de se protéger des effets néfastes de la pollution atmosphérique, notamment lorsque la qualité de l’air extérieur est mauvaise :

  • le port d’un masque ;
  • le fait de rester à l’intérieur autant que possible (lors des pics de pollution) ; 
  • l’utilisation d’air purifié à l’intérieur.

Les chercheurs ajoutent "bien que l’étude se soit concentrée sur les mères, les hommes qui envisagent de concevoir pourraient bénéficier de précautions similaires". Par ailleurs, ils prévoient de mener de nouvelles études pour confirmer que l’exposition à la pollution de l’air avant la grossesse affecte le risque d’obésité infantile. Ils comptent entre autres mener des études similaires dans le sud de la Californie.

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