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Déclin cognitif

Alzheimer : ce type d’activité physique aide à lutter contre la maladie

Par Sophie Raffin

Les exercices d'aérobie aideraient à réduire considérablement les marqueurs associés à la maladie d'Alzheimer, selon une nouvelle étude anglo-brésilienne.

Nutthaseth Vanchaichana/istock
L'activité physique aérobie aiderait à réduire considérablement les marqueurs associés à la maladie d'Alzheimer.
L'étude montre des réductions significatives des enchevêtrements de tau, des plaques amyloïdes et de l’accumulation de fer.
L'aérobie englobe entre autres la course, le vélo, la natation, la marche rapide, l’aviron ou encore la montée d’escaliers.

Si votre bonne résolution de l’année est de garder un cerveau en bonne santé, misez sur les activités d'aérobie. C’est-à-dire la course, le vélo, la natation, la marche rapide, l’aviron ou même la montée d’escaliers.

Selon des travaux menés par des chercheurs de l'Université de Bristol (Royaume-Uni) et de São Paulo (Brésil), ces activités qui s’appuient sur l'utilisation de l'oxygène pour générer de l'énergie, aident à lutter contre les marqueurs de la maladie d’Alzheimer.

Alzheimer et aérobie : une réduction des plaques amyloïdes de 76 %

Pour mieux évaluer l’impact de l’aérobie sur les risques de la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont suivi des rats ayant été soumis à un programme d’activité physique. Ils ont examiné leur hippocampe, la région cérébrale responsable de la mémoire et de l'apprentissage. L’équipe a également voulu déterminer l’effet du sport sur les principaux marqueurs de la pathologie neurodégénérative comme les plaques amyloïdes, les enchevêtrements de protéines tau et l'accumulation de fer dans les cellules productrices de myéline, appelées oligodendrocytes.

Résultats de leurs différentes analyses : les rongeurs qui faisaient régulièrement de l’activité physique aérobique, affichaient une réduction de 63 % des enchevêtrements de tau, une baisse de 76 % des plaques amyloïdes et un repli de 58 % de l’accumulation de fer.

Par ailleurs, les scientifiques ont noté une "amélioration de la santé des cellules cérébrales, notamment du nombre accru d’oligodendrocytes protecteurs" ainsi qu’une "réduction de l'inflammation cérébrale dans le groupe exercice (entre 55 % et 68 % selon le biomarqueur inflammatoire considéré) et de la mort cellulaire".

Les données, publiées dans la revue Brain Research, montrent par ailleurs au sein du groupe “exercice” une meilleure communication entre les cellules cérébrales, rétablissant l’équilibre dans la fonction cérébrale à mesure qu’elle vieillit.

Déclin cognitif : il faut faire de l’exercice aérobique régulièrement

"La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative progressive sans remède connu, qui touche des millions de personnes dans le monde. Bien que l’exercice physique soit connu pour réduire le déclin cognitif, les mécanismes cellulaires à l’origine de ses effets neuroprotecteurs sont restés insaisissables jusqu’à présent. Cette recherche met en évidence le potentiel de l’exercice aérobique comme pierre angulaire des stratégies de prévention de la maladie d’Alzheimer", explique le Dr Augusto Coppi de l’université de Bristol dans un communiqué.

Face aux données recueillies, le chercheur et ses collègues recommandent l’intégration d’activités d'aérobies dans la vie quotidienne afin de prévenir la maladie d’Alzheimer. Ils ajoutent que "les initiatives de santé publique devraient donner la priorité aux programmes d’exercice adaptés aux populations vieillissantes".